Quand on est dans l’hémisphère sud, a-t-on la tête en bas et donne-t-on un sens contraire de ce qui se fait dans l’hémisphère nord ? Il y a quelques mois, un mouvement social a agité quelques pays d’Europe. Les chauffeurs de taxi ont manifesté avec colère contre la concurrence déloyale faite par la Compagnie UBER à l’encontre de leur corporation. Leurs syndicats sont montés au combat au nom des intérêts de leurs membres et revendiquent purement et simplement l’interdiction pour Uber d’exercer. On peut être ou non d’accord, mais reconnaissons leur légitimité au nom de la défense des intérêts des membres, notons aussi que leur lutte même s’il y a eu des scènes de violence entre les « belligérants » n’a pas débordé dans le champ politique. Les VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) se rapprochent plus des sociétés de location de voitures qu’à une proposition de transport public. Uber, l’entreprise la plus entreprenante utilise au mieux les nouvelles technologies (smartphone entre autres) et joue sur les failles de la réglementation et de la mauvaise conjoncture de l’emploi.
A Madagascar, il en est autrement, les « Taxiteurs », font mine de taire dans leur démarche le refus de la contre-visite effective comme si tout le monde ignorait les défaillances des centres de contrôles techniques, qu’il est inutile de relater ici. Au passage, sachez que dans le passé avant de passer dans le public, le centre de contrôle était géré par l’Automobile Club de Madagascar et les problèmes étaient moindres. Dans l’intérêt des usagers donc, il a été décidé (Toute institution publique a vocation d’être en quête de nouveaux impôts à percevoir) que la contre-visite sera effectuée désormais par l’Omavet (Omnium de maintenance de véhicule de transport). 104 points de contrôle ont été évoqués, puis de marchandages en marchandages, ce nombre a été revu à la baisse pour devenir presque ridicule (04 ?). Ainsi, on tolèrera comme maintenant qu’un feu seulement marche ; qu’on mette un bidon ou une bouteille en plastique servant de réservoir direct à l’intérieur même, ou que les freins soient défaillants. Mais ce qui est tout à fait contraire à la logique syndicale c’est de vouloir donner raison aux vrais faux clandestins (sans visite technique réelle) qui grèvent les revenus des vrais professionnels en règle. Puis parlons de cette intrusion en politique, les chauffeurs de taxi et leurs clients le savent, sont très bavards en politique et pour une fois qu’ils peuvent l’étaler en public leur savoir, ils ne s’en privent pas. Enfin, « über » veut dire au-dessus en allemand et chez nous les « Uber», les déloyaux concurrents veulent avoir le dessus.
M.Ranarivao