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vendredi, juillet 4, 2025
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Chronique de Mickey : L’Etat recherche des Hauts employés de l’Etat

Une anecdote, un jeune cadre plein d’avenir s’est fait renvoyer de son emploi. Pourquoi ? Parce que son patron a su qu’il a fait une demande dans une autre entreprise, moralité la discrétion est la règle sacro-sainte dans le recrutement. Parce que le recruteur a cru bon d’en parler à son employeur, son ami, voilà le jeune, licencié. La presse fait état de la recherche de cerveaux par l’Etat. Quelle aberration que de traiter publiquement d’écervelés 1.500 parmi son effectif à remplacer et même s’ils sont défaillants, s’ils le sont vraiment, la faute incombe d’abord aux responsables lors de leur embauche. Disons que la presse fait preuve de mauvaise foi en intitulant la démarche ainsi. Mais on oublie souvent que le système de recrutement reflète l’image de la gestion d’une organisation, car faisant ainsi, il n’y aucune différence entre coller des affichettes sur des poteaux électriques et cette façon de faire.

En clair, il faut déjà circonscrire les cibles potentielles avec des analyses de poste précises (définition de poste et de profil correspondant), puis recourir à des professionnels en la matière opérant dans la confidence absolue, ce qu’on peut appeler pompeusement chasseur de tête. Cela coûte cher et dure plus longtemps mais l’efficacité est à ce prix, plutôt que de réceptionner un train entier de candidatures et n’en tiendra compte que des misères. Les cabinets de recrutement savent qu’à peine 10 % des manifestations d’intérêts méritent d’être considérés, le reste est à jeter parce que, soit mal présenté soit truffé de contradictions,et cette proportion de rejets n’est pas exagérée, vu que l’offre n’est pas concise. Cette dernière dans sa version originale mentionne qu’un de ses objectifs est de constituer une base de données pour les éventuels besoins de la gouvernance et alors on peut se demander qui peut bien solliciter un poste pour une employabilité différée ?

En somme, quel candidat même avec la plus grande volonté du monde de servir l’Etat et de l’altruisme à revendre voudrait mettre en péril sa réputation et son plan de carrière en adressant sa demande à un inconnu dont on ne sait exactement le mobile ? Les premières informations rapportent que d’emblée on leur demande leur plan d’actions, c’est-à-dire comment ils vont transformer leurs idées et leurs réflexions en éléments concrets, opérationnels. On peut se demander quel niais va offrir sans garantie préalable le produit (livrable) d’une démarche mûrement élaborée.

Et si ce n’était encore qu’un coup de communication, comme sait bien faire ce pouvoir ? Il y gagne ce faisant parce que d’un côté, ceux qui sont en poste redoubleraient d’attention pour ne pas être débarqués dans la charrette des « remerciés », et de l’autre, il gagnerait en crédit politique en jouant l’ouverture. Il est dur d’avouer que le train rapide peine à charrier des cerveaux lents !

M.Ranarivao

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