Le personnel médical du Centre hospitalier universitaire de gynécologie-obstétrique de Befelatanana (CHU GOB) a exprimé sa vive indignation face à l’usage de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre aux abords immédiats de l’établissement.
L’hôpital, spécialisé dans la santé de la mère et de l’enfant, s’est retrouvé à plusieurs reprises au cœur d’affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants de la « GenZ », le mouvement de jeunes à l’origine de récentes mobilisations dans la capitale malgache et dans plusieurs villes. Dans leur jeu du chat et de la souris, les forces de l’ordre ont poursuivi des manifestants jusque dans le périmètre hospitalier. Ce, malgré la présence de patientes et de nouveau-nés. Des vidéos diffusées en direct sur les réseaux sociaux montrent également des agents tentant de pénétrer dans l’hôpital, avant d’en être empêchés par le personnel médical.
Colère
« C’est un hôpital pour mères et enfants. Vous n’avez pas le droit d’user de la violence, encore moins de vos armes dans cette zone ! », ont protesté des médecins samedi dernier, visiblement choqués par les incidents qui n’en sont pas à leur première fois. De leur côté, les autorités n’ont pas encore réagi officiellement quant à la situation. La confédération des professionnels de santé (CSP) condamne avec fermeté les actes de violences et agressions perpétrés à l’encontre des agents de santé mobilisés sur le terrain ainsi que les violences perpétrés au sein des hôpitaux en marge des mouvements populaires observés dans le pays. Les cris des médecins du CHU GOB et ceux de la confédération interpellent sur la nécessité d’opter pour une meilleure protection des établissements de santé. Des lieux qui doivent rester neutres et inviolables, même en période de tension sociale.
José Belalahy
Les HÔPITAUX et les ÉGLISES sont des Lieux SACRÉS.