
Les manifestations de la Génération Z rythment le marché de Mahamasina tous les jeudis. Tout en étant solidaire au mouvement des jeunes qui s’inquiètent légitimement pour leur avenir, bon nombre de marchands craignent aussi pour le futur de leur gagne-pain. Hier matin, ils ont étalé leurs marchandises très tôt avant le début de la grève, même si les premiers attroupements ont plus ou moins impacté leur « tsena » hebdomadaire.
Trois jeudis. Plus de 4 000 commerçants sont présents chaque jeudi à Mahamasina. Sans compter les marchands ambulants. « La mobilisation contre le régime est légitime mais cela fait trois jeudis de suite que nous ne pouvons plus exercer normalement nos activités », confie une vendeuse de friperie. Selon elle, les ventes ont chuté d’environ un tiers, les clients se faisant rares par crainte des gaz lacrymogènes et des échauffourées. Même topo du côté d’Analakely dont l’accès est quasiment bloqué. Au grand dam des marchands qui ont du mal à écouler leurs produits. Même celles qui exercent le plus vieux métier du monde peinent à trouver des clients.
Nadia R.




