Mauvaise surprise, le week-end dernier, pour les fumeurs. Les détaillants ont affiché depuis samedi une nouvelle augmentation des prix des cigarettes.
La dernière hausse du prix du tabac a été effective depuis samedi matin chez les détaillants. Il faut désormais débourser Ar 50 de plus par tige pour la marque Good Look. En effet, la tige de cette marque de cigarette parmi les plus consommées dans le pays, coûte désormais Ar 200 contre Ar 150 auparavant. Soit Ar 4000 le paquet de 20 tiges, contre Ar 2500 à Ar 2900 auparavant, chez des détaillants. Les autres marques de cigarettes locales ont également connu une hausse de la même importance. Ar 150 pour une tige de Mélia, contre Ar 100 auparavant et Ar 19 000 la cartouche contre Ar 16 000 avant la hausse. Pour la marque Boston, la tige achetée par les consommateurs à Ar 200 auparavant se vend désormais autour de Ar 250, voire Ar 300 chez les détaillants de certains quartiers de Tanà.
Il y a un an. Cette nouvelle hausse a pris de court la majorité des fumeurs. Toutefois, les plus avisés auraient pu la… prévoir car l’an dernier, également en début d’année, le principal producteur de tabac local a officialisé une hausse de ses prix, presque à la même période de l’année, soit durant la première semaine de janvier 2013. Il s’agissait alors d’une augmentation à l’ordre de 25% à 30% des prix des cigarettes. A cette période, la tige de Good Look était passée de Ar 100 à Ar 125 et celle de Boston et d’Oxford, de Ar 125 à Ar 150. D’autres hausses ont eu lieu en cours d’année, expliquant les derniers prix aux détaillants avant la hausse du week-end dernier. Il convient de signaler que les hausses des prix des cigarettes n’émanent pas toujours du producteur, mais parfois des grossistes et des détaillants. Quoi qu’il en soit, l’augmentation des prix des cigarettes, outre l’éventuelle fluctuation des prix des intrants, résulte généralement de l’augmentation des taxes exigées par l’Etat, notamment le droit d’accise.
Fumeurs invétérés. Cette dernière augmentation des prix des cigarettes ne manquera pas de faire mal aux portefeuilles. Les jeunes, notamment ceux qui ne sont pas encore totalement financièrement indépendants, sont certainement ceux qui ressentiront le plus les impacts de la hausse. « C’est décidé, j’arrête », entend-on dans les rangs des fumeurs, et pas seulement parmi les moins nantis. Un rapide calcul de l’augmentation du budget tabac mensuel était à l’origine du déclic ! Mais il faut bien plus que cela pour faire renoncer les fumeurs invétérés, encore peu enthousiastes à l’arrêt du tabac. En effet, pour les fumeurs en situation de grande dépendance depuis des années, la seule volonté ne suffit pas toujours pour arrêter. C’est l’apparition de symptômes indiquant de sérieux troubles sur la santé, reste l’ultime motivation qui les amène à prendre la décision de cesser de fumer. Pour cela, outre la volonté d’arrêter, une aide et une surveillance médicale est généralement conseillée pour mettre toutes les chances de son côté et optimiser tous les efforts entrepris dans la démarche de se défaire de la dépendance.
Hanitra R.