Après Toronto, New-York, Amsterdam, et bien d’autres, voici le long métrage de Lova Nantenaina pour sa première tananarivienne, le dimanche 8 février à 14:30 au Dôme rta Ankorondrano.
Un évènement culturel exceptionnel à Madagascar où le cinéma documentaire fait ses premières armes ! Le 8 février, les cinéphiles malgaches vont enfin avoir l’occasion de découvrir le documentaire de 84mn de Lova Nantenaina. Maintes fois sélectionné et primé à l’international, ce long métrage n’a effectivement encore jamais été diffusé dans la Capitale. La grande première au Dôme rta sera donc l’occasion pour les amoureux du septième art d’en savoir davantage sur le film, le réalisateur, la production et l’équipe. D’ailleurs, le groupe Piarakandro et certains artistes, personnages du film, interprèteront en live quelques chansons présentes dans le film. Le tout sera présenté par un « mpikabary », car le film lui-même est construit comme un « kabary ». Pourquoi un « kabary ? », Lova Nantenaina d’en dire davantage : « Pour élaborer un « kabary » convaincant, il faut des proverbes. Pour inventer des proverbes, il faut savoir observer ce qui nous entoure. J’ai appris à observer différemment ces personnes indésirables qu’on chasse quand elles tirent leur charrette dans les rues de la capitale. Ceux qui sont empêchés de vendre leurs produits lorsqu’ils occupent les trottoirs de la ville. Je veux faire vivre à l’écran ces laissés-pou- compte, ces artisans, ces paysans silencieux, tout ce monde de créativité et d’adaptations perpétuelles ».
Le « Ady gasy ». « Les Chinois fabriquent des objets, les Malgaches les réparent ». A Madagascar, artistes et artisans prennent la parole. « Le temps d’un film, ils redéfinissent donc le ‘Ady gasy’ comme un véritable art de la créativité, de l’adaptation et de la fraternité. Les ancêtres disaient : Comme on lance un lasso aux cornes des zébus, on lance la parole aux cœurs des belles âmes. Cette parole, qu’elle révèle les gestes ou les êtres, est toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère ». A travers « Ady gasy », Lova Nantenaina a demandé à des artistes d’être ses porte-paroles. Il met également en avant des fabricants de pneus, chaussures, lampes à pétrole… d’Anosibe à Andranilanitra. « Ady gasy », en grande première dans la Capitale, c’est le 8 février à 14h30 au Dôme rta. Une sortie française de ce documentaire est également prévue pour le mois d’avril.
Mahetsaka
