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samedi, juillet 5, 2025
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Cinéma – Anjara Rasoanaivo : de « Selfie#sale fille » à « Malagasy road show »

La signature de convention entre le Ministère du Tourisme et My studio films s’est tenue hier. (photo : Kelly)

La signature de convention entre le ministère du Tourisme et My studio films sur la co-production du Malagasy road show s’est tenue hier à Tsimbazaza. L’occasion pour la réalisatrice Anjara Rasoanaivo d’en dire davantage sur le projet.

Le grand public t’a découverte et connue avec « selfie# sale fille », un long métrage plutôt dédié à la jeunesse. Pourquoi ce revirement ?
« Ecrire une fiction, c’était plutôt facile. J’étais dans un monde où j’étais à l’aise. J’étais dans mazone de confort, mon ‘délire’.  Cette fois, j’ai voulu me consacrer sur un sujet qui fasse plus sérieux. Un thème qui me tient à cœur. Je suis passionnée de culture et de musique mais j’aime également, énormément Madagascar. C’est un pays où il fait bon vivre. Si la plupart des gens se focalisent sur les points négatifs, moi, je ne m’attarde pas sur les mauvaises choses. Il y a beaucoup à découvrir, à apprécier et à dire… Je voulais donc partager ma vision avec les gens. Et la meilleure manière de le montrer, c’était en images et en musique. L’idée m’était alors venue : pourquoi ne pas faire un road movie ». En 2016, « Malagasy road show » voit donc le jour.
« Malagasy road show » ? C’est un long métrage qui n’a rien à voir avec selfie# sale fille. L’un est une fiction et l’autre un film documentaire. Entre les deux, j’ai grandi, artistiquement parlant. Pour le premier, l’histoire était fictive. Cette fois, je mets en scène des musiciens de jazz qui vont aller à la rencontre des paysans et des musiciens du terroir, en brousse ».

Comment t’est venu le déclic ? Pourquoi justement des musiciens de jazz et non de rock par exemple ?
« En 2016, j’ai assisté au Nosy be jazz festival. Je me disais que j’allais m’ennuyer car le jazz, je n’en suis pas du tout fan. Cette musique me semblait dénuér d’âme. En voyant les musiciens de jazz d’un côté et ces groupes jouant le wadra de l’autre, je me suis cependant dit : tiens, c’est intéressant. Très intéressant même. Un contraste tellement frappant que ça m’a scotché. Effectivement, le jazz est tellement plus séduisant quand il se mélange avec le rock, le rnb… Le mélange est tout simplement explosif ! Mettre en scène des musiciens de jazz m’a donc semblé être une évidence. J’ai mis mes idées sur papier et je les ai présentées aux personnes susceptibles de s’intéresser au projet. Le ministère du Tourisme a laissé ses portes grandes ouvertes. Nous avons même signé cette convention. Les offices du Tourisme à Nosy-Be, Sainte Marie, Morondava, Fort Dauphin ont sponsorisé l’évènement. Airmad, Arcadia travel agency ainsi que le CGM nous soutiennent également, grandement, sans oublier l’Omaci qui nous ont offert un appui technique ».

Nosy-Be, Sainte Marie, Morondava, Fort Dauphin… des villes qui font penser à la belle vie…
En effet ! Mais qu’on se détrompe ! Certes, nous allons investir des villes qui font rêver mais nous n’allons pas faire des vacances et rester en ville. Nous allons aller à la rencontre des gens en brousse, vivre leur vie, leur quotidien… aller au-delà des clichés, montrer la richesse musicale mais surtout culturelle de Madagascar. Bref, promouvoir le tourisme national à travers un film documentaire de création.
Mahetsaka

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