Le concours de film court organisé par le Craam montre l’engouement des jeunes pour le 7e art, mais démontre aussi l’importance de la formation pour les apprentis réalisateurs.
4 réalisateurs ont répondu à l’appel du Craam dans le cadre de sa programmation mensuelle, ce mois-ci consacré au cinéma. Un concours de film court a donc été adressé à tous les étudiants, histoire d’éveiller l’esprit créatif du réalisateur qui sommeille peut-être en eux. Ici, pas besoin de grandes logistiques de tournage ou d’équipes professionnelles de tournage, le réalisateur doit avant tout réaliser un film à partir des moyens du bord. Sur les 4 participants, la seule fille a proposé une réalisation très courte issue des ateliers kino des RFC. « Le cycle » de Mino Ralantomanana est un film qui appelle à la réflexion, dramatique et poétique à la fois. Elle a reçu une mention spéciale du jury pour l’occasion. Nathaniela Rado Andrianomearisoa, sélectionné aux RFC grâce à son film « Je veux faire un film », a également participé. Ce film qui semble expérimental n’en est pas un, puisque son scénario bien ficelé et inattendu, conjugué aux choix de filmage, ont valu au réalisateur de se démarquer du lot. « Valou raconte l’histoire du manchot » de Valou a également plu à l’assistance, mais le lauréat a surtout gagné grâce au vote du public qui a fortement apprécié son film « Vivre dans un film » de Michael Dominique Andrivony Rajaonarivony.
Droits. L’engouement des jeunes pour la réalisation est fort. Tout le monde a une idée, et on a tous envie de raconter son histoire. Mais encore faut-il pouvoir le faire. Il y a les podcasts, ces petites vidéos sur internet, qui permettent aux jeunes de faire voir leurs films sans passer par la case « télé » et donc de payer les plages horaires. Sur internet, l’audimat est plus restreint mais l’horizon est plus grand. Les réalisateurs, de podcast ou autre, se doivent donc de se plier aux droits d’auteurs et droits d’images qui régissent la sphère internationale. Il est donc important que les « réalisateurs » ou jeunes désirant réaliser s’informent d’abord sur l’utilisation des œuvres d’autrui. Car outre l’aspect purement créatif, la réalisation c’est tout un travail et beaucoup de règlementations qu’il faut respecter.
Anjara Rasoanaivo
