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jeudi, décembre 26, 2024
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Cinéma : « Invincible été » en avant-première hors de la France à Madagascar

Le documentaire, qui n’a finalement pas fait pleurer, « Invincible été » de Stéphanie Pillonca-Kervern a été diffusé en avant-première hors de la France, vendredi soir au Cinepax Ambodivona. La pierre d’achoppement de l’ouvrage : la maladie de Charcot. Comme si le malade était « prisonnier dans son corps », soulève Olivier Goy, le personnage principal diagnostiqué du mal avec ses trois années qu’il lui resterait à vivre. La particularité de celui-ci est de paralyser petit à petit le corps, alors que le cerveau reste intact.

Une exécution à mort au ralenti, avec la douleur à 100% en sus parce que les neurones captent encore tout. Alors, pour la postérité, et parfois face au désarroi de son père, sa femme et ses fils, Olivier Goy veut profiter de la vie, une manière à lui de se battre. Dans la culture malgache, il y a l’action de la dernière chance dans « miala nenina », sachant que tout ou presque court à une fin inéluctable. Au sortir de la salle, un téléspectateur s’est même mis à dire « je parie qu’il y a des guérisseurs traditionnels malgaches qui peuvent le guérir ».

« Invincible été » pense plutôt attitude chevaleresque, panache du mourant. Même la photographie, le personnage principal en est passionné, réside dans cette luminosité teintée d’espoir. Peu de zone sombre, sauf quand Olivier Goy se confie seul dans son salon. Plutôt une centralité du personnage avant l’envie de faire beau. Alors, il se voit rencontrer le photographe Sebastião Salgado et son fils handicapé, un champion du rallye Dakar, avec des jambes presque inutiles… Bref, des guerriers de l’anti-immobilisme face à la maladie.

Olivier Goy nageait bien dans le milieu de la finance, du temps où il était encore en bonne santé. Il était adepte du capitalisme et du crédit. Il a assez d’argent pour amortir sa longue et douloureuse chute due à la maladie de Charcot. Heureusement, puisqu’il réalise que le projet aurait été difficile pour un éboueur ou un simple livreur français.

Maminirina Rado

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