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mercredi, juillet 16, 2025
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Cinéma : Les pirates, les droits d’auteurs et le septième art

Le microcosme du cinéma présent à la conférence de presse au Rendez-vous des acteurs, hier.

Le moment est venu de s’affirmer pour le milieu du cinéma malgache. Des représentants de ce secteur ont tenu à rendre public leurs doléances, hier. Le piratage est la gangrène de cet art.

Les cinéastes souhaitent plus de marge de manœuvre, voilà en résumé la rencontre entre le monde du cinéma malgache et les journalistes, hier au « Rendez-vous des acteurs » Ambohipo en milieu de journée. « Il est temps pour nous de demander à ce que l’ISSM (Ivotoeran’ny Sarimihetsika sy ny Sarimiaina Malagasy) s’occupe de nos droits d’auteur », lance Sahala Fialofy.

« Notre principal problème, ce sont les pirates. Cela a miné notre secteur. On peut dire qu’aujourd’hui, le cinéma malgache se trouve dans un trou. Si nous avons pu vivre de ce métier auparavant, nous faisons vivre aussi des milliers de personnes à travers Madagascar », ajoute la productrice Hoby, d’Horizon Film. Ce ras-le-bol aurait couvé déjà depuis des années.

Malgré la mise en place de la Brigade anti-piratage (BAP) en 2012, le phénomène n’aurait jamais reculé. L’ISSM et le BAP sont des organes affiliés au ministère de la Culture depuis leurs créations. « Nous sommes sûrs que 90% des gens dans ce métier sont d’accord avec nous. Nous lançons un appel à qui de droit, pour considérer le monde du cinéma malgache », renchérit Isabelle, apparemment la doyenne de la délégation.

Jusqu’à maintenant, les droits d’auteur liés au cinéma sont perçus par l’Office Malgache du Droit d’Auteur (OMDA). Que le milieu cinématographique percevait comme ayant plutôt un penchant vers la musique. Du coup, les cinéastes se sentent quelque peu lésés. Pourtant, un gosse de dix ans constate que le septième art national est un secteur à fort potentiel économique.

« Pour nous, que ce soit untel ou untel qui dirige l’OMDA, il n’y a pas de souci. Mais que ce soit l’ISSM qui s’occupe entièrement de notre secteur », relance un acteur célèbre parmi cette délégation. Le combat contre le piratage est en train de se retourner contre les producteurs et les acteurs. Sur le plan juridique également, certains textes constituent un frein.

D’autant qu’avec l’avènement du « streaming », Netflix et compagnie, le cinéma est devenu un enjeu politico-culturel. Un septième art national en perdition n’est qu’une brèche pour des producteurs voulant dominer ce secteur. Présents lors de cette réunion, les acteurs qui campent.

Maminirina Rado

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