
Suite à la recrudescence des attaques armées dans la capitale ces dernier temps dont celle ayant coûté la vie à un « échangeur de devises » aux pavillons d’Analakely à la fin du mois de janvier, une Cellule d’enquête mixte, composée de la Brigade Criminelle et du Service Anti-Gangs de la police nationale, a été créée pour gérer la situation. L’analyse des images de vidéosurveillance des lieux de certaines de ces attaques a permis d’identifier le réseau des criminels. Il s’est avéré que Stéphano, un criminel endurci déjà incarcéré à la prison de Tsiafahy en 2000, était parmis les auteurs de ces actes de grand banditisme répétés. Lors du braquage d’un bureau de change à Analakely, un complice, connu sous le nom de Vakisoa, alias Bota, a été blessé par balle mais a réussi à s’échapper. Diverses informations et vérifications ont été effectuées, ce qui a permis de suivre la trace des suspects.
Arrestations et échanges de tirs
Les investigations approfondies par la cellule ont alors conduit à l’arrestation d’une femme, la compagne de Stephano, le 18 février 2025, dans la soirée, à Anosizato. Lors de son interrogatoire, elle a révélé que c’était Tsiresy, son beau-père, qui l’avait présentée à Stephano. Arrêté à Anosizato également, il a accepté de conduire les policiers à l’endroit où se trouvaient Stéphano et ses complices, à Ankazotoho Anosimahavelona. Lors de la descente des forces de l’ordre à l’endroit, les criminels qui ont déjà attendu leur arrivée, ont éteint les lumières de la maison où ils se cachaient. Ils ont immédiatement ouvert le feu, ce qui a entraîné un échange de tirs. Au cours de la fusillade, un criminel et Stéphano ont été tués, tandis qu’un autre dénommé Mahatalo a été capturé vivant. Bota et Mazavasoa dit Feno ont réussi à s’échapper pendant la nuit. Plusieurs revolvers et des munitions de calibre 12 ont été saisis. Poursuivant leurs recherches, les enquêteurs sont tombés, le 20 février, sur l’infirmière qui a soigné les blessures de Bota. Arrêtée à Ambohitrarahaba, elle a indiqué la cachette de ce dernier à Andohatapenaka. Pour le traquer, la police y est allée, le 21 Février. Ayant refusé de se rendre, Bota a de nouveau ouvert le feu, blessant un policier au bras avant de s’enfuir dans un marécage bien qu’il ait été blessé par balle dans cet affrontement. Sa dépouille y a été retrouvée dans la soirée. Un autre complice appelé Soafafirano a également été tué lors de cet accrochage. Un pistolet de marque KIMAR de calibre 7,65 modifié et 5 cartouches ont été retrouvés sur lui. Des fétiches et des munitions de calibre 12 ont également été découverts dans sa maison. Cinq bandits neutralisés. Au même moment, des policiers avaient été déployés dans la région d’Ankadievo pour mettre en place des barrages et surveiller les personnes circulant dans la localité. En voyant les forces de l’ordre, un homme a brisé la vitre de sa voiture et s’est enfui dans un champ de riz inondé. Sommé de s’arrêter, il n’a pas obtempéré. Ainsi, la police affirme avoir été contrainte d’ouvrir le feu. Ainsi, il a été tué par balles. Appelé Mazavasoa, alias FENO, il faisait partie des individus qui s’étaient échappés avec BOTA, à Ankazotoho. Sa capture a porté à cinq le nombre des malfaiteurs neutralisés durant cette opération policière. Au total, trois pistolets y ont été saisis.
T.M.
Bon travail. Il faut vraiment un ou des prisons spéciaux pour ces grands bandits. Il ne faut pas les emprisonnés dans des prisons normaux où ils pourraient créer des réseaux et continuer leurs sales besognes à leur sortie