
En raison de la cérémonie d’ouverture officielle du 65ème anniversaire de l’indépendance, quelques axes routiers ont été fermés à la circulation, hier. Cela a engendré une pagaille monstre dans la circulation provoquant frustrations et retards.
La cérémonie officielle marquant le lancement des festivités du 65e anniversaire de l’indépendance de Madagascar s’est tenue hier, sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Analakely. Cet événement a entraîné la fermeture de quelques axes routiers dans le centre-ville, provoquant une paralysie quasi totale de la circulation. Les rues adjacentes à l’Hôtel de Ville, notamment l’Avenue de l’Indépendance, ont été interdites à la circulation pour permettre le bon déroulement de la cérémonie. Des déviations ont été mises en place, mais elles se sont révélées insuffisantes pour absorber le flux habituel de véhicules. Des embouteillages monstres ont ainsi été constatés sur des axes non directement concernés par les fermetures, tels que Ivandry et Ankorondrano. Les usagers de la route, notamment les travailleurs et les élèves, ont exprimé leur mécontentement face à ces perturbations. De nombreux taxis-be, comme les lignes 114, 105 et 112, ont été contraints de modifier leurs itinéraires, déposant les passagers à Antanimena au lieu des terminus habituels à Tsaralalàna. Faute de moyens de transport disponibles, certains ont dû recourir à des taxis-motos, tandis que d’autres ont été contraints de parcourir de longues distances à pied.
Stress
Ces désagréments relancent le débat sur la gestion des événements publics dans la capitale. Alors que le gouvernement affiche sa volonté de faire progresser le pays, les citoyens s’interrogent sur l’efficacité des mesures prises pour minimiser l’impact des cérémonies officielles sur la vie quotidienne. La récurrence des embouteillages lors des festivités souligne la nécessité d’une meilleure planification pour concilier célébrations et mobilité urbaine. Les pertes économiques engendrées par les embouteillages sont estimées à 40 millions de dollars par an pour Antananarivo, selon l’étude de la Banque mondiale sur le transport et la mobilité. Dans cette même étude, la Banque mondiale rapporte également que la congestion du trafic de la Capitale classe Antananarivo 134ème sur 150 grandes villes du monde, dans le classement mondial des villes les moins et les plus stressantes.
Narindra Rakotobe