Tous les ans, c’est la même rengaine. Les quelques jours précédant Noël, c’est un vrai calvaire pour toute mobilité en ville. En choisissant de marcher, on ne sait plus où mettre les pieds, puisqu’il y a des vendeurs partout. On a même l’impression que la capitale double sa population. En prenant le bus, ce n’est pas plus intéressant, puisque les taxis-be sont bondés de monde, de marchandises en tout genre, et serrés comme des sardines, coincés dans les embouteillages, on perd encore plus de temps pour moins de confort. Et puis il y a les taxis, formule théoriquement intéressante moyennant un peu plus de billets. Sauf qu’en cette période de fête, conjoncture oblige, et parce que ces derniers sont aussi confrontés à l’enfer des embouteillages, les tarifs grimpent. Les automobilistes, eux, prennent le volant à contrecœur. Les rues sont non seulement envahies de vendeurs à la sauvette, les étals à même le sol rétrécissent les passages, les piétons marchent au milieu de la route, puisque les trottoirs sont squattés par les commerçants, le tout sur des infrastructures parfois en délabrement, lorsque les eaux stagnantes qui n’arrivent pas à descendre faute de canalisation ne piègent pas les voitures peu entretenues. Bref, les embouteillages s’expliquent certainement, puisque c’est l’addition de tous ces détails qui font que les accès en plein centre ville sont bouchés. A Behoririka, c’est pratiquement impossible pour toute circulation. Passer par Analakely, c’est sacrifier quelques heures de sa journée pour ne rien faire. Aux 67Ha comme finalement partout ailleurs, ce sont des bouchons assurés. Et même s’il y a deux fois, voire plus, d’agents de la circulation pour gérer tout cela, les embouteillages restent très denses. Dans tout ça, l’insécurité est partout et les voleurs à la tire ne choisissent plus de cible, on est exposé au danger que l’on soit à pied, en bus, en taxi ou bien caché dans sa voiture !
Anjara Rasoanaivo
