
En cette période de fin d’année, la population tananarivienne vit au rythme des bouchons, générant des pertes ou des manques à gagner pour les usagers.
En ville comme en périphérie, les embouteillages se font plus longs et surviennent beaucoup plus tôt dans la journée. Dès 6h30 en semaine, les automobilistes venant de l’Avaradrano vers Analamahitsy – Alarobia – Antanimena roulent déjà au ralenti. Il en est de même pour la direction inverse. Avec l’ouverture de la rocade Tsarasaotra-Ivato, le flux des véhicules a, comme il fallait s’y attendre, fortement augmenté au niveau de la route des Hydrocarbures vers le centre-ville et vers la périphérie Avaradrano, générant des embouteillages dès la sortie de la rocade. Le temps gagné sur le parcours via la rocade est vite « perdu » dans le reste du trajet.
Tours d’horloge. Ailleurs dans la ville, bien avant la mi-journée, les encombrements de la circulation sont visibles dans les grands axes les plus fréquentés. Il faut deux heures pour parcourir à peine deux kilomètres séparant Analakely à Ankorondrano. Deux heures passées en majorité, à faire du sur place. Plusieurs tours d’horloge également pour aller, en taxi-be comme en voiture particulière, du centre-ville vers certaines périphéries. Tel est le cas, entre autres, pour le parcours Andoharanofotsy- Ankadimbahoaka-Tsimbazaza-Ambanidia- vers le centre-ville et le sens inverse, ainsi que l’axe Itaosy-Tsaralalàna, aux heures de pointe. Bref, la même situation d’engorgement de la circulation est vécue un peu partout dans la ville d’Antananarivo et ses environs ces dernières semaines, et davantage depuis le premier jour de décembre.
Anti-économique. Dans le centre-ville, il devient de plus en plus difficile de circuler, amenant les usagers à éviter de pénétrer en voiture dans le périmètre, sauf en cas d’extrême nécessité. Mieux vaut opter pour la marche à pied pour les petites courses et commissions impératives.
A défaut de pouvoir améliorer le vécu quotidien dans le trafic, les usagers prennent leur mal en patience, ou délaissent leur voiture au profit de la marche, quand cela est possible. Autrement, il n’y a d’autres choix que de passer des heures dans les transports ou dans sa voiture, avant d’arriver chez soi le soir… Pour les uns comme pour les autres, ces encombrements de la circulation ont un coût. Plusieurs tours de moins pour les transporteurs urbains, moins de courses pour les taxis, des heures perdues pour les usagers dans le cadre de leurs activités professionnelles qui se traduisent en manques à gagner. De même, les pertes ne sont pas à négliger pour les usagers dans le cadre de leurs activités personnelles dans la mesure où les heures perdues dans les embouteillages les privent de la possibilité de vaquer à d’autres occupations. Des pertes de temps et d’argent qui se répercutent inévitablement sur l’ensemble de l’économie locale.
Hanitra R.