L’avant-première de la « Pli i Donn » a conquis bien des cœurs, hier. C’est une représentation circassienne faite par la Cie Cirquons Flex. La compagnie est formée de 4 artistes pluridisciplinaires. En tournée dans la zone de l’Océan Indien, le Mozambique et Madagascar, ce passage est vraiment idyllique vu que l’un des artistes est malgache. Ce cirque met en valeur la vie issue de la pluie mais également l’interculturalité de la troupe. Les artistes se sont mis à nus à travers leurs chorégraphies et leurs acrobaties. Ils ont exprimé leur état d’âme avec la musique et le slam.
Pli i Donn. « Pli i Donn » est une expression créole qui signifie « il pleut à verse ». Ce spectacle s’appuie sur leurs expériences personnelles et les rencontres qu’ils ont faites au cours de leurs voyages à travers l’Inde, Madagascar et l’Afrique du Sud. La pluie est leur fondement parce que, pour eux, elle est l’essence même de la vie et sans elle, tout serait morbide d’où la présence de feuilles mortes sur la scène. Ils voulaient se dégager du stéréotype de l’île paradisiaque et ensoleillée dans lequel se catégorise la Réunion, mais également valoriser chaque culture présente dans la troupe. Un à un, ils ont exhibé leurs vies et leurs coutumes, mais aussi la manière dont ils ont vécu la mort d’un de leurs parents. Une douleur partagée mais également des émotions ressenties par les spectateurs. Surtout au moment du « Famadihana », l’évocation d’une cérémonie mortuaire malgache qui prend tout son sens dans son pays d’origine. Une réminiscence vient frapper en plein cœur l’auditeur malgache. Avec des textes en plusieurs langues, ils renouent leur lien avec la terre et expriment le manque éprouvé. Pour le clou du spectacle, ils ont absorbé le public dans leur bulle avec une averse fantaisiste.
La compagnie chauffera encore la scène pour le grand public cet après-midi à 15 heures à l’Institut Français de Madagascar (IFM).
Rova R. (Stagiaire)