N’ayant pas voulu répondre à nos questions à Sainte-Marie, Delphin Tsimania, le chef de la Circonscription des ressources halieutiques et de la pêche (CirRHP) s’explique enfin. Suite aux propos du député Maximin Tsivoulagne et des manifestants du 7 janvier dernier à son sujet, ce responsable local de la pêche a tenu à donner sa version des faits : « La CirRHP n’est pas responsable de la surpêche d’holothuries à Sainte-Marie. Nous avons toujours œuvré pour la régularisation et la surveillance de la pêche dans notre zone d’intervention. L’utilisation de 500 bouteilles de plongée n’est pas vérifiée car lors de notre descente sur les lieux, l’équipe du ministère de la Pêche n’a intercepté que 8 bouteilles. Avant cela, le Maire de Sainte-Marie, BeassouIsmak Ado Cropha, a saisi 19 bouteilles. Il était seul avec son équipe, donc, nous n’avons pas non plus la preuve que ces bouteilles ont été réellement utilisées pour la pêche d’holothuries. Par ailleurs, la CirRHP a bien émis des rapports au niveau des autorités concernées, depuis les autorités locales, jusqu’au Ministère de tutelle. Une des raisons qui a poussé le Gouvernement à sortir cette note de suspension temporaire. Certains ont affirmé que je suis de mèche avec les braconniers. Cela n’est pas vrai. Les exploitants que nous avons rencontrés avaient tous des permis de collecte. Cependant, tout le monde n’est pas passé par nous. En ce qui concerne la soit-disant arrestation à Fénérive-Est, ce n’est qu’un mensonge visant à me discréditer. Ce n’est pas la première fois que le député de Sainte-Marie s’attaque à nous de la sorte. Certes, l’utilisation de bouteilles de plongée est interdite selon la loi en vigueur. Nous invitons tous les acteurs ayant de la bonne volonté à nous appuyer dans cette lutte contre l’exploitation sauvage ».
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