
Les cités universitaires du pays sont âgées d’environ quarante ans, en mauvais état et souvent saturées.
La répartition des logements constituent un des grandes problématiques des universités du pays. Et sont la majeure partie des temps des motifs de revendications et manifestations estudiantines. Ces dernières dégénérant globalement à des affrontements entre étudiants et les forces de l’ordre. Des troubles qui perturbent le bon déroulement des activités pédagogiques dans les universités. Les capacités d’accueil des cités universitaires sont en effet, largement dépassées face à un nombre croissant de nouveaux bacheliers chaque année, mais surtout à cause de la quasi-inexistence de nouvelles constructions. Le projet de construction de cités universitaires dans trois régions du pays a été avancé par Assoumacou Béatrice durant son face-à-face avec les députés au CCI (Centre de Conférence Internationale) Ivato la semaine passée. Selon la ministre « une collaboration entre le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et le vice-ministre en charge de l’Habitat et des nouvelles villes devrait aboutir à la construction de trois citées universitaires dans trois régions du pays ». Un projet qui rentre dans « le cadre du Programme d’Investissement Public du vice-ministre en charge des nouvelles villes et de l’habitat de cette année », d’après toujours les explications d’Assoumacou Béatrice. Un projet qui arrive à point nommé et qui devrait résoudre les problématiques de la répartition des logements dans les cités universitaires des régions bénéficiaires.
Prioritaires. La prise de parole d’Assoumacou Béatrice a également permis de savoir quelques-unes des critères de sélection des régions bénéficiaires des nouvelles constructions. Entre autres, l’état de délabrement des cités universitaires ou encore la saturation de la capacité d’accueil de celles-ci. Les cas d’Antsiranana et de Toliara ont été particulièrement avancés par la ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « La cité universitaire d’Antsiranana est en très mauvais état et cela a des impacts sur la sécurité des étudiants. Pareil pour le cas de la cité universitaire de Toliara où la proximité entre les logements constitue un risque majeur en cas d’incendie », a-t-elle interpellé. De leur côté, les travaux de construction des campus universitaires de proximité lancés depuis l’année 2019 affichent un certain avancement, soit, environ 26,75% pour la région Itasy, 15% pour Analanjirofo, et 29,71% pour Vakinankaratra
Avec l’état actuel des cités universitaires, seuls ceux qui n’y ont pas vécu diront qu’il faudrait réhabiliter au lieu d’en construire de nouvelles.
José Belalahy