Hier, la Directrice d’établissement de l’hôpital HJRA, Professeur Rakoto Oliva Alson Aimée a confirmé que la Conseillère spéciale auprès de la Présidence de la République suit toujours un traitement médical au service neurochirurgie.
L’étau se resserre autour de la Conseillère spéciale auprès de la Présidence de la République, Claudine Razaimamonjy. Lundi dernier, le Directeur général du Bureau Indépendant Anti-Corruption, Jean Louis Andriamifidy a fait savoir qu’une enquête concernant son évacuation sanitaire à l’île Maurice vient d’être ouverte du côté d’Ambohibao. Une enquête lancée suite à de nombreuses doléances reçues émanant entre autres, d’associations membres de la Société civile et de simples citoyens. Tous les responsables étatiques soupçonnés d’être impliqués de près ou de loin à cette évacuation considérée par le Syndicat des Magistrats de Madagascar comme « une évasion organisée » sont également dans le collimateur du Bianco. Cela fait désormais 55 jours que la patronne de l’hôtel « A&C » suit un traitement médical à l’hôpital HJRA. Pourtant, jusqu’ici, la commission spéciale chargée d’effectuer une contre-expertise médicale sur son état de santé n’est toujours pas opérationnelle. Si l’on se réfère à l’article 8 de l’arrêté interministériel n°4673/60 du 10/11/1960 fixant le régime d’hospitalisation des détenus, « Toute hospitalisation supérieure à 45 jours doit être appréciée par une Commission spéciale composée à Antananarivo du médecin chef de Befelatanana, du médecin chef de la Division Santé au Ministère de la Justice et de deux chirurgiens ». Les 45 jours d’hospitalisation ayant déjà été épuisés depuis le 21 mai dernier, Claudine Razaimamonjy qui poursuit encore son séjour dans la chambre 126 du service neurochirurgie de l’HJRA se trouve donc en situation irrégulière.
Délai légal. Pour l’heure, la mise en place de la commission spéciale d’expertise médicale reste dans une incertitude totale. Et ce, bien malgré les dénonciations qui fusent de toutes parts, notamment de la part des membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM). Hier, la Directrice d’établissement de l’hôpital HJRA, Professeur Rakoto Oliva Alson Aimée a déclaré à la presse que « pour le moment, la Direction de l’HJRA n’a encore reçu aucune notification à propos de la mise en place de cette commission spéciale ». Dix jours après la fin du délai légal, cette commission est toujours en gestation. Le premier responsable de cet hôpital publique a toutefois reconnu que « si l’on se réfère aux textes, cette entité devrait déjà être sur pied ». « Actuellement, nous sommes en train d’attendre la lettre qui nous permettra d’installer cette commission », a-t-elle annoncé. Une manière de décliner toute responsabilité et de renvoyer la balle dans le camp du Ministère de la Justice et du Ministère de la Santé. En tout cas, Professeur Rakoto Oliva Alson Aimée a confirmé que Claudine Razaimamonjy suit toujours un traitement médical au service neurochirurgie de l’HJRA. Elle s’est toutefois défendue de révéler les détails de son véritable état de santé actuel. Secret médical oblige. L’on attend désormais la réaction du bureau du Syndicat des Magistrats face à cette déclaration de la Directrice d’établissement de l’HJRA.
Davis R