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vendredi, juillet 4, 2025
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Claudine Razaimamonjy : Vers une hospitalisation de longue durée

C’est le Pr Olivat Rakoto Alson qui va en principe présider la commission spéciale

Comme nous l’avions titré dans notre édition du lundi 22 mai 2017, le délai maximum de 45 h d’hospitalisation de la célèbre détenue a expiré dimanche dernier, conformément à l’article 8 de l’arrêté interministériel n°4673/60 du 10/11/1960 fixant le régime d’hospitalisation des détenus.

Le sort de la femme d’affaires dépend désormais de la commission spéciale prévue par l’arrêté interministériel de 1960 qui reste et demeure en vigueur. Il avait même fait l’objet d’une note de rappel le 23 mars 2004. Ladite commission est composée du médecin chef de Befelatanana, président ; du médecin chef de la division de santé au ministère de la Justice ; et deux chirurgiens. Dans le cas d’espèce, la commission va être en principe présidée par le Pr. Olivat Rakoto Alson, directeur de l’HJRA puisque cet établissement  n’existait pas encore au moment de la sortie de l’arrêté interministériel en 1960. Selon l’article 11, « dans le cas d’hospitalisation de longue durée, la commission prévue à l’article 7 est saisie obligatoirement par le médecin traitant à l’expiration de chaque période de six mois ».

6 mois. L’article 7 en question dispose que « le médecin chef du service ou de la formation où le détenu est soigné rend compte immédiatement au médecin chef de l’hôpital ou à son chef hiérarchique en lui adressant une fiche d’observations médicales spécifiant notamment le diagnostic de la maladie et la durée probable de l’hospitalisation. Copie en est adressée directement sous pli secret au ministère de la Santé –Direction des services sanitaires et médicaux, ainsi qu’au ministre de la Justice (Division Santé) ». En somme, le ministre de la Santé, le Pr. Andriamanarivo Mamy Lalatiana et son homologue de la Justice, Charles Andriamiseza sont (mis) au courant du dossier médical de cette détenue pas comme les autres. Ce sont d’ailleurs ces deux membres du gouvernement qui avaient organisé l’evas…an de Claudine Razaimamonjy à Maurice avant son retour à l’HJRA où elle pourrait rester 6 mois. Il n’est pas ainsi exclu que la propriétaire de l’hôtel A & C occupe la chambre 126 jusqu’au 7 octobre 2017. Voire même au-delà car à l’allure où vont ou ne vont pas (c’est selon) les choses, elle pourrait se voir appliquer les dispositions de l’article 11 qui prévoit « le cas d’hospitalisation de longue durée. Avec obligation pour le médecin traitant de saisir la commission à l’expiration de chaque période de six mois ».

Cellule aseptisée. D’après la note de rappel, les stipulations de cet article 11 doivent être rigoureusement appliquées, et le médecin chef de la prison ou le gardien chef doit, en premier, veiller à une stricte application en envoyant des lettres de rappel et, ou de réclamations sur l’avis de la commission prévue à l’article 7, sinon il incombe au gardien chef de réintégrer le détenu. Seulement, même si elle a été placée sous mandat de dépôt, Claudine Razaimamonjy n’est jamais passée par la «cage » prison. Sa cellule, c’est la chambre 126 à l’HJRA où elle va probablement rester pour une longue durée contrairement à son séjour éclair à la clinique Fortis Darné à Curepipe. Mais il se peut aussi qu’elle bénéficie entre-temps d’une liberté provisoire quoiqu’elle le soit déjà de fait dans sa prison aseptisée où elle ne risque pas d’attraper des infections nosocomiales comme le patient lambda ou des pathologies chroniques du milieu carcéral.

R. O

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