Entendues tour à tour, Clémence Raharinirina et Lucie Vololoniaina ont retrouvé la liberté après leur audition menée par les enquêteurs de la police du service de la lutte contre la cybercriminalité, dans la matinée. Elles sont poursuivies par une autre conseillère municipale, en la personne de Lalatiana Ravololomanana, pour diffamation par voie de presse. La partie civile affirme avoir été diffamée lorsqu’elle a été citée par les deux femmes comme étant parmi les actionnaires de la société SMGD. Une situation que les concernées réfutent. « À l’instar des autres citoyens, je n’ai fait que partager certaines publications sur Facebook concernant cette affaire, et ce, sans aucune intention de diffamer. Je n’étais même pas la source de cette information », a expliqué Lucie Vololoniaina. Clémence Raharinirina, elle, qui en est à sa neuvième plainte depuis sa guéguerre avec la municipalité, ne semble plus étonner par ce qui lui arrive. « Si je me suis exprimée sur ce dossier, c’est que je suis confiante. La vérité ne meurt jamais comme le dit l’adage malgache », affirme-t-elle en toute sérénité. Cette dernière avec sa guerre pour une liberté d’expression, selon sa qualification, a encore un autre procès. Ironie du sort ou pas, son audience coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse et par extrapolation, de la liberté d’expression.
D.R