Première comparution de la conseillère municipale Clémence Raharinirina, hier, devant le tribunal correctionnel. Elle a été poursuivie en sa qualité de présidente de l’association des taximen de la ville d’Antananarivo. Cette affaire trouve comme partie civile le maire de la ville des Mille, Naina Andriantsitohaina. Ce dernier a été représenté par son avocat durant le procès d’hier qui a duré une demi-heure. Propagation de fausses nouvelles et diffamation publique, ce sont les motifs de la poursuite en justice de l’ancienne journaliste devenue conseillère municipale et non moins présidente de l’association des taximen. Elle a nié en bloc les accusations portées à son encontre. Dans une émission télévisée, elle s’est exprimée sur la numérisation des licences d’exploitation des taxi-ville. Elle est contre le fait que l’octroi de ce document soit payant. Un fait qui a été vite qualifié de propagation de fausses nouvelles par la partie civile qui a alors décidé d’ester en justice. Le maire a ajouté une seconde plainte pour diffamation publique à la suite d’un enregistrement audio pris dans une réunion à huis clos dirigée par la présidente de l’association des chauffeurs de taxi. Ce n’est pas tout, une autre poursuite a été déposée auprès du tribunal administratif par le même plaignant. Clémence Raharinirina n’a pas mâché ses mots pour pointer du doigt le maire de vouloir l’éjecter de son poste de conseillère municipale. « Les deux premières plaintes sont liées à un objectif de m’exclure de mon poste électif au sein du conseil communal. Selon ma façon de voir les choses, on cherche à me condamner auprès du tribunal correctionnel. Ce qui justifiera par la suite la procédure de ma radiation auprès du conseil municipal par le tribunal administratif », a-t-elle expliqué à la presse. Le jugement sur cette affaire sera prononcé vendredi prochain. Ce qui ne signe pas la fin de la saga judiciaire pour Clémence. Une autre est en cours de traitement par le tribunal administratif.
D.R