Les élections communales et municipales se tiendront sur tout le territoire national le 31 juillet prochain. L’Exécutif, du Premier ministre au Président de la République, l’affirme en toute certitude. Les fonds pour les tenir existeraient déjà. Quant à la polémique sur la présentation du bulletin, le ministre de l’Intérieur que la classe politique hostile à la décision tient pour responsable, a expliqué qu’il s’agit d’un scrutin de liste. Il est par conséquent impossible de mettre sur un bulletin unique toutes les photos et les noms des candidats. Rien que pour la Capitale, le nombre de conseillers à élire est de 55. Aussi, que les sceptiques se rassurent. Non seulement le financement des élections ne pose plus aucun problème mais l’Etat a choisi de ne mettre que le logo sur le bulletin afin de garantir le traitement égalitaire des candidats. Néanmoins on peut toujours se poser la question de savoir à qui peut profiter un bulletin de vote sans photos, ni noms.
Clôture des candidatures
C’est aujourd’hui que les Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC) clôturent la réception des dossiers de candidature des candidats aux communales et aux municipales. Combien seront-ils au total car jusqu’à hier, la faiblesse du nombre des candidatures prête à penser que la motivation pour être candidat est insuffisante au sein de la population. Est-ce à cause de la caution ? Est-ce parce que les éléments constitutifs du dossier de candidature sont dissuasifs par leur nombre ? Est-ce parce que les sièges n’intéressent pas étant donné qu’il est facile de destituer un maire pour nommer à sa place un PDS ? Quoi qu’il en soit, ceux dans la capitale qui descendront comme des gladiateurs dans l’arène seront connus aujourd’hui. La liste officielle des candidats sur l’ensemble du territoire national le seront au début de la semaine prochaine. Dans le public, on s’impatiente à coups d’interrogations. Qui pourrait gagner à Tana ? Les noms qui circulent foisonnent depuis un bon moment. Lalao Ravalomanana, Hery Rafalimanana qui devrait concrétiser ses intentions ce jour, Saraha Georget Rabeharisoa, Lalatiana Ravololomanana, Arilala Ramanantsoa, Lalatiana Rakotondrazafy, etc. En fait, comme ni les noms, ni les photos ne seront sur le bulletin, on parlera plutôt de logo de parti. C’est moins passionnant et plus pénalisant pour les candidats célèbres réduits à l’anonymat. Toujours est-il que le « logo » qui remportera la bataille des communales dans la Capitale est assuré de détenir la part du lion dans les rapports de force sur l’échiquier politique. Car malgré les changements apportés dans les règles du jeu de ces élections, le maire de la capitale sera à la tête d’une commune d’environ trois millions d’habitants.
Zo Rakotoseheno