Le Club RSE scelle deux partenariats avec Radisson Blu et Innoveo pour structurer des pratiques communes. L’objectif annoncé est d’ancrer la RSE dans des dispositifs mesurables au service des ODD à mi-parcours.
Dix ans après l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD), la question n’est plus seulement de « faire » de la RSE, mais de la professionnaliser. À Madagascar, des praticiens regroupés au sein du Club RSE – une association créée en 2023 – veulent inscrire cette démarche dans des pratiques communes telles que des formations, des partages d’expériences, et un dialogue structuré avec les institutions. Pour sa première prise de parole publique, le collectif a choisi un cap sobre. Une conférence de cadrage sur le thème « 10 ans des ODD : comprendre, se positionner, contribuer ». Cette association veut replacer les entreprises dans la trajectoire 2015-2030 et clarifier ce que signifie, concrètement, « contribuer » quand il reste cinq ans pour tenir les objectifs. Autour de la table, le ministère de l’Environnement et du Développement durable (représenté par le DG du Développement durable) et le Groupement des Entreprises de Madagascar (président de la commission développement durable) ont livré leurs lectures : attentes réglementaires, priorités sectorielles, et nécessité de données vérifiables.
1Résultats concrets
Au-delà des déclarations de principe, le Club met en avant une méthode consistant à établir un réseau de professionnels, homogénéiser les référentiels, et accompagner les entreprises vers des dispositifs mesurables (matrices de matérialité, indicateurs d’impact, plans de transition). « Notre ambition est de créer un réseau solide de professionnels engagés qui puissent participer à un développement responsable et durable », a expliqué Vero Razanamparany, présidente du Club. Lors de la conférence organisée le 25 septembre dernier au Radisson Waterfront, deux premiers partenariats ont été annoncés : avec Radisson, hôte de l’événement, et Innoveo, en lien avec le salon RSE. Ils marquent une volonté d’ouvrir des espaces d’expérimentation – formations, ateliers, retours d’expérience – plutôt que des vitrines. Le Club dit également vouloir travailler sur les passerelles entre grandes entreprises et PME, où se joue une part décisive de la chaîne d’approvisionnement. Selon les explications, le message de cette entrée en scène tient en trois points : remettre la RSE à l’épreuve des ODD, passer d’initiatives dispersées à des pratiques comparables, et installer un dialogue régulier avec l’État et les organisations patronales. Et la partie la plus exigeante : produire des résultats lisibles pour les parties prenantes – salariés, riverains, consommateurs – et crédibles au regard des enjeux climatiques, sociaux et de gouvernance. Le Club appelle les professionnels de la RSE à rejoindre la communauté et dit rester ouvert aux collaborations visant un développement « durable et inclusif ».
Antsa R.