Les paysans producteurs sont aussi confrontés aux risques sociaux tels que les maladies, les accidents de travail, le/la veuf(ve), la naissance,… alors qu’ils sont les seuls à ne pas bénéficier d’une protection sociale. Or, ces risques entraînent la perte de revenus et l’augmentation des charges. Raison pour laquelle la CNaPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale) et la Maison d’agriculture, en collaboration avec deux ministères, notamment celui de l’Agriculture, de l’Elevage, et de la Pêche, ont décidé de mettre en place un régime de retraite pour les paysans malgaches. Un régime qui suit le modèle « Bismarkien ». Ce qui veut dire: chaque membre actif doit participer et cotiser pour le bien de tous. Et Jean Jacques Razafindraibe, directeur de Contrôle et de Gestion auprès de la CNaPS d’expliquer: «plus le nombre des affiliés augmente, plus le coût des cotisations versées baisse». Il n’a pas manqué de lancer un appel à tous les paysans producteurs à s’unir et à être solidaires pour le Droit des producteurs qui constituent 80% de la population.
500 foyers ciblés. A l’heure actuelle, place à la phase d’étude préliminaire pour les enquêtes auprès des ménages des paysans. Avant les descentes sur terrain, les techniciens enquêteurs viennent de bénéficier d’une formation au CCIA (ou Chambre de Commerce et d’Industrie Antananarivo). Pour ce jour, ce sera la simulation des enquêtes dans la commune Ambohimanambola pour des résultats fiables, concrets et précis. Environ 500 foyers au sein des Communes et Districts de la région Analamanga constituent la cible des enquêtes. Et les paysans producteurs ont affirmé leur volonté de cotiser et ainsi de bénéficier d’une pension de retraite. Les résultats de l’enquête vont être transférés au RSI (ou Régime du Système des Indépendants) en France pour une étude actuarielle. Bref, la CNaPS et ses partenaires comptent même en élaborer une proposition de loi à présenter à la Chambre basse.
Recueillies par Arnaud R.