5 buts à 1 à l’aller, l’équipe de CNaPS Sport a été laminée par son adversaire … à Casablanca, la petite victoire du match retour n’aura pas suffi. Echec cuisant malgré les efforts financiers des dirigeants et surtout de la Caisse et n’aura prouvé, en fait, que notre football n’est pas encore de taille à mener une campagne africaine. Ne tirons pas sur l’ambulance après cette lourde défaite, ne faisons pas encore plus mal aux amoureux du foot et surtout aux partisans de CNaPS Sport, club qui, dans la foulée de sa retraite s’est débarrassée déjà de son staff technique. Cependant, l’on peut être adepte du Foot- Ball et se demander néanmoins l’opportunité de tel engouement pour cette équipe. Le sport corporatif sert de ciment dans la culture d’entreprise car elle fédère les employés dans l’atteinte des objectifs d’une firme. Il peut aussi servir de support pour augmenter la notoriété de l’entreprise et de booster ainsi ses produits. Mais les cotisants à la CNaPS ne cessent de se dire que dépenser des sommes aussi faramineuses pour cette équipe ne peut être justifié seulement pour le vouloir d’affermir le sentiment d’appartenance du personnel ou pour la publicité parce que la CNaPS jouit d’un marché captif, l’affiliation étant obligatoire pour tous les salariés et tous les employeurs. Tout un chacun, du moins ceux qui ont courbé l’échine durant leur vie active, se lamentent à l’avance sur leur vie à la retraite. Cette dernière sera désormais pour eux celle des privations avec la petite pitance qui leur sera distribuée et le comble pour eux, la descente inéluctable dans l’échelle sociale. La société malgache d’aujourd’hui n’est plus ce qu’elle a été, les parents vivent plus longtemps et leurs enfants mènent désormais une vie hors du cercle familial élargi. « Faire des enfants pour veiller sur ses vieux jours ; S’attendre au valim-babena » ne semble plus être de mise. Ceux qui aspirent à une vie paisible après des années de labeur sont confrontés à plus de problèmes qu’auparavant. Les fonds de retraite qui servent à assurer le paiement des pensions, on le sait, doivent être placés, parce que « l’argent qui dort perd de sa valeur ». Ailleurs, les caisses d’assurance se constituent en investisseurs institutionnels et font de substantiels profits quand elles sont bien gérées. Tous le savent, mais comprennent moins bien quand les dépenses ne sont qu’ostentatoires comme les espaces loisirs dont les retraités ne savent que faire ou d’autres dépenses non avouées. On peut rétorquer que le plafonnement des cotisations limite le montant des pensions distribuées, alors pourquoi ne pas déplafonner ? La gestion du portefeuille en serait peut –être plus complexe, mais le jeu vaut peut-être la chandelle ? Pourquoi ne pas recourir aux caisses de retraites complémentaires des banques de la place ? Pour avoir les fonds de pension malgaches misés sur la bourse de Paris ou d’ailleurs, non merci ! Mourir ou vulgairement clamser est une fatalité, on le sait, mais ne succombons pas sur un score fleuve.
M. Ranarivao