
La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) se dit préoccupée par la situation des femmes en détention préventive dans les prisons de Madagascar. S’en tenir à l’ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus, la commission rappelle que « tous les détenus, condamnés et prévenus, ont droit au respect de la dignité inhérente à la personne humaine ». « L’abus de la détention préventive contribue à la surpopulation carcérale extrême. », dénonce la CNIDH dans son communiqué d’hier. La Commission demande ainsi au président de la République « de faire en sorte que, soit examinés en priorité les dossiers des femmes en détention préventive pour complicité avec un parent masculin. » « Cette pratique honteuse, où l’Etat retient en otage des femmes, peut-être innocente, est inefficace (…). Surtout, elle constitue une violation flagrante du droit humain de tous les citoyens à la présomption d‘innocence. », déplore la Commission.
Recueillis par R. Eugène