
Ils soulignent l’importance de l’éducation citoyenne ainsi que le renforcement des capacités des membres du bureau de vote.
Le Kmf-Cnoe, Justice et Paix et Liberty 32 ont procédé à la déclaration finale à l’élection présidentielle du 7 novembre dernier, hier, à l’hôtel Le Pavé Antaninarenina. Ces trois entités ont déployé 6 577 observateurs répartis dans 9 250 bureaux de vote, lors de ce scrutin. Ils ont été ainsi présents dans les 22 régions et les 119 districts que compte le pays. Sur le code électoral, à eux de constater que bon nombre de suggestions de la société civile n’ont pas été prises en compte. Il s’agit, entre autres, de la prolongation de la campagne électorale et du plafonnement des fonds alloués à la propagande. En ce qui concerne la révision annuelle de la liste électorale, les gens ne se sentent pas concernés.
Foyers de tension. Ces ONG ont constaté également que les fonds utilisés par certains candidats lors de la campagne électorale dépassent l’entendement et que les électeurs n’ont pas été avisés de l’origine de cet argent. Ces observateurs nationaux ont parlé aussi de foyers de tension, en citant entre autres, le non-respect de la démocratie lors de la campagne électorale en empêchant la publication d’un sondage, et la manifestation du collectif des candidats qui revendiquent la réouverture de la liste électorale. Ils proposent aussi le renforcement de l’éducation citoyenne de la population.
Recommandations. Ces observateurs nationaux n’ont pas non plus manqué de souligner la baisse du taux de participation au scrutin du 7 novembre qui est de l’ordre de 54,23% selon les statistiques émanant de la CENI, or il a été de 61,85% en 2013. Le jour du scrutin, il y a eu beaucoup de bureaux de vote qui n’ont pas été ouverts à temps. La raison en est que les membres de ces bureaux de vote en question n’ont pas été au grand complet, ou encore les matériels n’ont pas été prêts. Leurs recommandations portent notamment à court terme sur la distribution de toutes les cartes électorales qui ne sont pas encore entre les mains des électeurs et le renforcement des capacités des membres du bureau de vote. Et à long terme, inciter la population à s’impliquer davantage dans la vie nationale.
Recueillis par Dominique R.