Ouverte le 3 mai dernier, la première session ordinaire du Parlement sera clôturée demain. Soit après 60 jours de travaux, même si les membres des deux Chambres donnaient parfois l’impression de dormir sur leurs indemnités pendant tout ce laps de temps.
1er juillet. La LFR ou Loi de Finances Rectificative 2016 est passée comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale où les députés l’ont prise pour de l’argent comptant. Le projet de loi sur le code de la communication risque également d’être adopté en deux temps, trois mouvements à Tsimbazaza où souffle déjà une atmosphère de vacances, quoique les élus de la Chambre Basse n’aient pas toujours fait preuve d’assiduité durant ce premier bimestre. Pour se donner bonne conscience, ils pourraient être tentés, d’ici ce vendredi 1er juillet, de faire moins du rattrapage que du bachotage, alors qu’une fois adoptée par le Parlement, avalisée par la HCC et promulguée par le président de la République, une loi entre immédiatement en vigueur.
18 octobre. Afin d’éviter l’adoption à la va-vite du code de la communication, bon nombre de journalistes demandent son report. Et ce, pour que les députés puissent avoir le temps de se pencher sur le « mémorandum pour une amélioration du projet de code de la communication médiatisée ». Une demande de report sans doute pour la prochaine rentrée parlementaire prévue le mardi 18 octobre, à tout le moins lors d’une session extraordinaire. Reste à savoir si la Chambre Basse aura la haute main sur son ordre du jour sous peine de faire à son tour l’objet d’un boycott médiatique. Ou si elle va être noyautée par l’Exécutif qui a fait main basse sur la Chambre Haute, aux fins de faire passer un texte considéré comme liberticide voire scélérat par le monde de la presse qui est divisé ou a été divisé sur le sujet.
R. O