Le ministère de l’Eau mettra en place une gestion intégrée des ressources en eau à part l’adoption d’un schéma directeur d’aménagement de ces ressources
La mise en vigueur du Code de l’Eau élaboré depuis 2008 reste floue faute de décret d’application. En outre, la Société de Régulation du secteur Eau doit être instaurée afin de déterminer la répartition des ressources en eau à toutes les catégories d’utilisateurs notamment les ménages, les industriels, les opérateurs touristiques et les exploitants miniers. « L’application du prix de l’eau consommée par ces usagers qui est fixé par décret et le contrôle du respect des normes sur l’exploitation de nos ressources en eau ainsi que l’identification des utilisateurs sont également du ressort de cette société de régulation », a expliqué Bebiarivola Rakoto, le Secrétaire Général du ministère de l’Eau lors de la présentation de vœux de ce département ministériel, avant-hier, au CCI Ivato.
Inventaire. « Puisque cette structure n’est pas encore créée jusqu’à maintenant en raison du problème de financement, le ministère se charge de toutes ces tâches. Et ce code de l’Eau est révisé et sera soumis aux prochains parlements », a-t-elle rajouté. Parlant des ressources en eau existant dans le pays, le ministère de tutelle poursuit leur inventaire dans la partie Nord de l’île après le Sud. « Les ressources en eau de surface commencent à se tarir à cause du changement climatique. Par contre, nous disposons encore d’une potentialité en eau souterraine pouvant être exploitée. Ce qui nous permet de faire face à l’insuffisance pluviométrique et au manque d’eau qui se répandent dans le monde», a-t-elle enchaîné. La mise en place d’une gestion intégrée des ressources en eau s’impose également en plus de l’adoption d’un schéma directeur d’aménagement de ces ressources.
Partenariat. Par ailleurs, le développement du secteur Eau est lié à l’Assainissement. L’implication de tous les ministères concernés en collaboration avec les partenaires techniques et financiers s’avère ainsi indispensable pour mettre en vigueur la politique nationale de l’Assainissement. Néanmoins, « le ministère de tutelle a réalisé l’an dernier 1 154 bornes fontaines, forages et puits munis de pompe à motricité humaine ainsi que 1 117 branchements particuliers avec ses partenaires. En outre, 475 comités de gestion sont mis en place pour pérenniser ces infrastructures tandis que 2 769 villes ne procèdent plus à la défécation à l’air libre », a exposé le ministre de l’Eau Reboza Julien lors de cette présentation de voeux de son département. Cette année, 400 forages seront effectués en partenariat avec l’UNICEF. « Il faut renforcer le partenariat Public-Privé et développer les relations avec les bailleurs de fonds afin d’augmenter le financement nécessaire pour le secteur Eau et Assainissement », a conclu ce ministre de tutelle.
Navalona R.