L’adoption du nouveau code minier n’est pas encore une nécessité. Serge Zafimahova, le Président du Club Développement et Ethique (CDE) l’a réitéré hier, lors d’une conférence qu’il a tenue au Falda Antanimena. Organisée conjointement avec le projet Taratra de la Conférence Episcopale de Madagascar, cette conférence était une occasion de démontrer les nombreuses failles du nouveau code minier que le gouvernement tente de faire adopter coûte que coûte. Pour Serge Zafimahova, ce projet de code minier est avant tout destiné à servir des intérêts privés. Le Président du CED soupçonne même de la corruption à haut niveau pour faire adopter ce code.
En tout cas, pour le CDE, il est plus que nécessaire de remettre sur pied le Comité Conceptuel pour piloter le processus de mise en place du nouveau code minier. Le CDE milite par ailleurs pour la suspension de tous les permis miniers délivrés durant la période transitoire. Et ce, pour la bonne et simple raison que la plupart de ces permis miniers ont été octroyés sur la base d’une corruption. En tout cas, cette position du CDE ne fait que confirmer le souci de la grande majorité des entités concernées par le secteur minier sur l’inutilité et le danger de ce forcing du gouvernement pour l’adoption du nouveau code minier à Madagascar. Surtout en ce moment où le secteur minier est frappé par la chute des cours des produits miniers. D’ailleurs, sur le plan international, de nombreux pays adoptent une position de statu quo sur les législations minières, en raison justement de cette crise. En tout cas, cette conférence de Serge Zafimahova intitulée, « les enjeux du secteur extractif, cas de Madagascar » a le mérite de traiter sur plusieurs points les différents aspects de la filière mine à Madagascar. Nous en reparlerons.
R.Edmond.
