Aujourd’hui, il n’y a que le projet minier d’Ambatovy qui a demandé et obtenu, par la suite le bénéfice de la loi sur les grands investissements miniers (LGIM) à Madagascar. En somme, les dispositions de la législation minière actuelle ne sont pas encore appliquées à 100 % sur le terrain. Du coup, les observateurs s’étonnent de la précipitation avec laquelle les autorités actuelles pour la mise en place d’un nouveau code minier.
Les questions se posent d’autant que visiblement, il n’y a pas de vision stratégique permettant d’asseoir un code minier pérenne capable d’assurer la sécurité juridique si chère aux investisseurs et aux bailleurs de fonds. A propos de bailleurs de fonds, justement, la Banque Mondiale figure parmi les entités qui militent pour une amélioration de la LGIM, au lieu et à la place d’une refonte totale des législations, pour la mise en place d’un nouveau code minier. Un code qui fait, d’ailleurs, l’objet de nombreux critiques. Pour ne citer, entre autres que les taux de redevances trop élevés, par rapport à ceux des autres pays. Du coup, Madagascar, dont les infrastructures manquent encore cruellement, est considéré comme un pays non compétitif. Et ce, malgré les richesses minières dont dispose la Grande Ile. Des richesses qui ne pourront profiter au pays sauf si les responsables s’attellent vraiment à mettre en place un cadre juridique attractif.
R.Edmond