Une quarantaine de techniciens issus de divers secteurs et des doctorants malgaches et comoriens bénéficient actuellement d’une formation certifiante sur la comptabilisation du capital naturel. Une initiative qui entre dans le cadre de l’objectif d’Aichi 2 qui projette l’intégration de la biodiversité dans les comptes nationaux.
Madagascar est connu aussi bien pour sa richesse en biodiversité que pour la mauvaise gouvernance de ses ressources. Des dilapidations qui se font au vu et su de tous sans que des mesures vraiment efficaces et efficientes ne soient prises par les responsables. La place de la nature dans le développement d’un pays est pourtant indéniable. Or, à Madagascar, les politiques et plans de développement ne tiennent étonnamment pas compte de ce potentiel. Une meilleure gestion des ressources doit être effectuée. Pour que les retombées puissent profiter à toute la population. Ce qui relève actuellement plus du rêve que de la réalité. Le système de répartition des richesses dans le pays en est une preuve. La formation organisée de concert par la Commission de l’Océan Indien et de l’Université d’Antananarivo arrive donc à point nommé. Se déroulant du 5 au 14 octobre de ce mois, cette formation financée par l’Union européenne entre dans le cadre du projet Biodiversité de l’Océan Indien. Ledit projet axant ses objectifs, comme susmentionné, dans la concrétisation de l’intégration du capital naturel dans les comptes nationaux.
Cursus académique. La formation se veut être un processus dans la mise en place progressive d’un cursus académique en matière de comptabilité du capital naturel au sein de l’Université d’Antananarivo. Une initiative qui vise toujours à doter le pays d’experts nationaux en la matière. Concrètement, dans la prise en compte de la valeur du capital naturel dans le processus de développement aussi bien économique qu’humain.
José Belalahy
