Les tresses sont en vogue ces 10 dernières années. L’influence de certains artistes a suscité un grand intérêt des jeunes pour cette coiffure. En réalité, elle existe depuis déjà bien longtemps. Les Malgaches d’antan entrelaçaient déjà leurs cheveux.
Durant la période coloniale, les Français ont interdit les locks dans le but de « civiliser » les autochtones. Dès lors, pour faire plaire aux colonisateurs, ceux-ci ont défrisé leur chevelure. La coiffeuse et entrepreneure culturelle Lys Misizara, lors de la conférence sur l’art et la culture, qui s’est tenue au 70’s attitude Grand-Pavois Antsiranana a fait savoir, « tout ce que nous portons sur la tête est sacré. Alors, peu importe la texture, nous devrions être respectés comme tels ». Au-delà de la beauté, les tresses mettent en exergue une sorte d’expression artistique. Faut-il rappeler aussi que dans la coutume malgache, elles attirent l’attention avec les multiples signes, notamment la situation matrimoniale, l’appartenance à un clan ? Le crâne se transforme en un véritable tableau voire une œuvre d’art. « C’est une forme de communication », fait savoir le sociologue Jao Arsène, pour dire que c’est plus qu’un effet de mode.
Actuellement, les activistes et les passionnés d’us et coutumes veulent lui rendre l’éclat perdu. Certains d’entre eux s’opposent fermement aux établissements incluant dans leurs règlements, l’interdiction de porter les coiffures ancestrales.
Iss Heridiny
