
Les ordures continuent de joncher les rues de la ville d’Antananarivo. Les faits sont tels que beaucoup se demandent ce qu’a fait la population de la capitale pour mériter pareille situation. Cette dernière a fait couler beaucoup d’encre et face à cela, le SAMVA (Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo), qui est chargée d’effectuer les collectes des déchets, a lancé quelques timides ramassages dans certains quartiers. Les cas des 67Ha ou encore d’Anosibe sont les plus marquants. Pour les autres quartiers, l’attente est longue. Les précipitations et les crues qui dispersent les ordures un peu partout rendent la situation encore plus pénible, avec les mauvaises odeurs que cela génère. À Ankadifosty par exemple, les tananariviens n’ont d’autres choix que de respirer, en sus de la pollution ambiante, cet air chargé d’odeurs nauséabondes. Avec la saison des pluies qui est lancée, le risque d’épidémie est plus qu’accru. Jusqu’alors, l’organisation des collectes des déchets n’est pas connue. N’ayant pas pu avoir la direction générale de la SAMVA, nous avons essayé de contacter, en vain, la direction de l’assainissement auprès du ministère de tutelle dudit organisme, celui de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH). Ce qui fait que question organisation des collectes des déchets dans la capitale, l’on ne compte que sur quelques publications effectuées sur la page officielle de la SAMVA. Le silence des responsables est assez assourdissant. L’on attendrait peut-être le nouveau maire. Sauf que la collecte des ordures n’est pas du ressort de la Commune Urbaine d’Antananarivo. À moins que la situation ne soit une raison pour justifier un éventuel transfert de la SAMVA à la CUA. D’ici là, on se demande comment les partenaires techniques et financiers qui appuient ledit organisme perçoivent la situation.
José Belalahy