Le sermon du pasteur Zaka Andriamampianina continue de faire des vagues. Les réactions pleuvent, et le Collectif des citoyens Malagasy ne veut pas paraître indifférent par rapport à ce sujet. « A Madagascar, comme ailleurs, qu’importe sa forme, la religion a une place non négligeable dans la vie sociale, ceci est un FAIT ». C’est l’explication du Collectif des Citoyens Malagasy concernant les différentes réactions qui ont suivi le sermon du pasteur Zaka Andriamampianina, vice-président au sein du Bureau central de l’Eglise Protestante Réformée de Madagascar, ce dimanche à Antsonjombe. Entre ceux qui sont avec et contre le régime, le débat risque de s’éterniser. Revenir sur les relations entre l’Eglise et l’Etat semble opportun. Le Collectif des Citoyens Malagasy a ainsi tracé les liens intimes liant l’exercice du pouvoir et le rôle des sages, notamment les autorités spirituelles et religieuses en se posant la question, quelle mouche « l’a piqué » ?
Interpellation
« Dans une situation où l’Etat est en difficulté, la société civile comme les Églises jouent un rôle majeur pour maintenir l’équilibre entre la paix sociale et le basculement vers le chaos et l’anarchie », poursuit le collectif après avoir fait le tour de l’histoire afin de redonner à l’homme d’Eglise sa place de « sage ». A entendre le Collectif, le sermon du pasteur Zaka Andriamampianina est une interpellation que le régime devrait prendre en compte parce que le pays se trouve dans une situation critique. Néanmoins, les partisans du régime ont du mal à le digérer. Hier encore, d’autres élus et responsables, proches de la majorité, ont témoigné leur regret par rapport à cette situation. Selon eux, « le pasteur devrait s’occuper des affaires religieuses et laisser les choses politiques aux politiciens ».
Dérapage. En tout cas, cette situation n’annonce rien de bon pour les mois à venir avec les enjeux politiques et électoraux qui vont gagner de la place et de l’envergure. Une situation qui demande la prise de conscience de toute la classe politique. « En 2023, nous sommes arrivés aujourd’hui à un stade, où l’histoire nous a tellement appris à faire la part des choses. Pour une femme ou un homme d’Etat digne de ce nom, les propos du sermon du 15 janvier 2023 ne devraient pas engendrer de la discorde car ils relataient du vécu, du ressenti et du factuel… « mais quelle mouche l’a piquée » », poursuit le Collectif des Citoyens Malagasy. Force est de constater que chaque front tente de tirer profit de chaque situation et de chaque dérapage du camp d’en face.
Julien R.
Tout problème a l’importance qu’on lui accorde.
Après le constat cinglant livré par le missionnaire, on est curieux de savoir si au bout du constat qui n’ apporte la moindre solution il faut s’ attendre à un quelconque résultat tangible. Sinon, c’est du pipeau.