
Des blocs rocheux fissurés et en altération menacent de s’écrouler à tout moment sur le versant Ouest et Est de la colline de la Haute-ville. Le danger plane sur 820 toits répertoriés dans six fokontany.
Effrayant ! C’est ce que l’on peut actuellement décrire de la situation sur la colline de Manjakamiadana concernant les risques d’éboulements rocheux. D’après le Dr Lalah Andriamirado, technicien auprès du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), le danger plane actuellement sur 820 toits dont 470 sur le versant Ouest et 350 sur le versant Est. Ils sont localisés dans six fokontany : Tsimialonjafy, Ampamarinana, Ankadilalana, Tsarafaritra, Manjakamiadana et Andafiavaratra. Malgré ce danger imminent, ce responsable a fait savoir que les travaux de déroctage semblent pour le moment impossibles du point de vue technique. « Situé à proximité des habitations, toute action sur le rocher présente un risque de glissement. Pour les autres cas, les rochers sont empilés, rendant difficile le fait d’en retirer ne serait-ce qu’un. Le risque d’éboulement est donc présent dans toutes les situations », argue-t-il.
Conscientisation. Les risques d’éboulements rocheux sont donc assez élevés, surtout en cette période pluvieuse. L’altération progressive des roches-mères ne fait qu’empirer la situation. Des actions de sensibilisation ont déjà été menées auparavant et certains habitants ont déjà plié bagages mais nombreux d’entre eux ont préféré rester faute d’endroit où aller. Malgré l’urgence de la situation, le BNGRC et ses partenaires misent actuellement sur la conscientisation des habitants sur les zones à risques pour les inciter à quitter les lieux. Une descente conjointe du BNGRC, de la région Analamanga, du district, de la préfecture de police, des sapeurs-pompiers, de la Commune ainsi que des chefs-fokontany s’est tenue hier pour la mise en place des bandes rouges pour la délimitation des zones à risques. « Des drapeaux rouges ont déjà été installés sur les lieux et cette bande rouge devrait davantage alerter les habitants sur le danger qui plane sur eux. Ils doivent quitter les zones à risques de leur propre gré », renchérit le Dr Lalah Andriamirado.
Narindra Rakotobe