
Dans un contexte où la Refondation et la fin de l’impunité sont des priorités pour le gouvernement, le Colonel Michaël Randrianirina a réaffirmé l’engagement de l’État à rendre justice et à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions en annonçant l’ouverture prochaine d’une enquête concernant les violences qui ont marqué les manifestations des Gen Z.
Deux mois après le début des manifestations menées par la génération Z, les autorités prennent des mesures pour faire la lumière sur les violences qui ont marqué ces mobilisations. Le Colonel Michaël Randrianirina, en compagnie des quatre Hauts conseillers de la Refondation, a rendu visite hier aux victimes des violences, à Ambatobe et Andranoro. Cette visite a été l’occasion pour lui de revenir sur les événements tragiques de ces derniers mois, notamment le drame survenu le 11 octobre, à Andrefan’Ambohijanahary, où un militaire du CAPSAT a trouvé la mort. « Il y a eu homicide. Ce n’était pas un accident », a affirmé le Colonel, insistant sur la nécessité de clarifier les circonstances de cette perte en annonçant l’ouverture prochaine d’une enquête.
Douze victimes
« La violence n’a pas sa place dans ces événements. Des investigations seront menées pour identifier et sanctionner les responsables », a ajouté le colonel Michaël Randrianirina. Le bilan des violences est lourd : au total, 12 victimes ont été déplorées, dont Sarobidy Randriamiarisoa, un manifestant gravement blessé et contraint à l’amputation d’une jambe. La Présidence a pris des mesures pour soutenir ce dernier, notamment en lançant un appel à la solidarité pour financer sa prothèse, estimée à 24 000 euros. Le Colonel Randrianirina a également évoqué la possibilité d’une aide à long terme, envisageant un recrutement au sein de l’administration pour venir en aide aux victimes. « Il ne faut pas croire que l’argent peut résoudre les malheurs, mais c’est plutôt un encouragement et une aide qui ont été offerts », a déclaré le Président de la Refondation de la République de Madagascar, Michaël Randrianirina. Il est rappelé que Sarobidy, âgé de 28 ans, attend la naissance de son enfant.
Opinion internationale
L’ampleur de la répression des manifestations a choqué l’opinion internationale. Dès le 29 septembre 2025, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, a exprimé son inquiétude face à la réponse violente des forces de sécurité. Selon lui, au moins 22 personnes ont perdu la vie et plus de 100 autres ont été blessées dans les premiers jours de ces manifestations. Le bilan humain, qui inclut aussi des passants tués par les forces de sécurité, reflète l’intensité des affrontements. Des violences liées à des pillages et des attaques de groupes non affiliés aux manifestants ont également contribué à l’ampleur de cette tragédie. Des violences qui se sont poursuivies jusqu’au basculement du 11 octobre lorsque le CAPSAT a choisi de rejoindre les manifestants.
Julien R.





