L’idéologie d’une mission civilisatrice s’est concrétisée par l’implantation des œuvres scolaires qui trouvent leur racine à Madagascar non seulement dans le domaine économique, mais également au niveau de la mentalité. Cette méthode a également sa place dans la région de Befandriana-Nord et ses environs. Les écoles qui véhiculent le système de valeur occidental. L’idéologie du progrès et la grandeur de la métropole sont aussi les instruments entre les mains des colonisateurs pour l’administration sociale indigène. Dans le district d’Antsohihy, la scolarisation se développait dans les quatre centres d’Ambararata, d’Ambodimotso haut, de Maroamalona et de Befandriana. Les colonisateurs arrivent jusqu’à changer la conception malagasy au profit d’une mentalité européenne. En effet, certains Malagasy ont une ambition de devenir des Français. L’acquisition de la nationalité française justifie à l’époque une réussite dans la vie. La personne qui bénéficie de cette nationalité reçoit certains avantages comme un poste dans l’administration coloniale. De plus, ce qui est remarquable se focalise surtout sur les catégories des personnes qui bénéficient de cette nationalité. Majoritairement, ces personnes sont des riches et des personnes qui suivent des études au niveau des écoles régionales.
D’ailleurs, au niveau de ces écoles, on propose des options (administration, enseignement…). Quant aux Sojabe, cette ambition n’est pas démontrée car ils ne sont pas instruits dans les écoles régionales. Mais les jeunes malagasy qui font leurs études au niveau de ces écoles aspirent à cette nationalité. L’objectif est clair, avec la nationalité fraançaise, l’accès au poste de l’administration devient plus facile. Toutefois, cette situation n’est pas une obligation pour ces jeunes malagasy.
Iss Heridiny