La consolidation budgétaire a progressé et a abouti à un déficit global réduit à 3,3% du PIB en 2024 et une dette publique à 51,4%. Mais l’équation de financement reste exigeante. La pression fiscale est limitée à 10,8% du PIB et les besoins de financement de développement évalués à 7,18 Mds USD (scénario ODD). À court terme, la BAD recommande de maintenir une politique monétaire restrictive pour ancrer la désinflation tout en soutenant la reprise. À moyen terme, elle évoque la nécessité d’accélérer la diversification via la ZLECAf (ratifiée en nov. 2024), de déployer des stratégies de substitution aux importations sur des produits de base, et d’investir dans les compétences et la protection sociale pour rendre la croissance plus inclusive. Côté recettes, la feuille de route indique l’élargissement de l’assiette fiscale, e-Hetra et plateformes de facturation-paiement, contrôle accru des dépenses fiscales, et scanning des flux aux frontières. L’objectif n’est pas seulement de collecter davantage, mais de mieux orienter la dépense vers l’investissement public et l’entretien des actifs, afin d’abaisser durablement les coûts des facteurs pour les entreprises. Selon la BAD, c’est à ce prix que les capitaux nationaux feront levier sur la croissance.
Antsa R.




