
Madagascar figure parmi les pays avancés en Afrique, en termes de mise en place de la libre concurrence. Néanmoins, certains secteurs jugés, stratégiques, ne sont pas encore soumis à la loi sur la concurrence. Des efforts restent à entreprendre, selon le COMESA.
Une délégation du COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa), était à Madagascar, la semaine dernière pour assister à l’Atelier national de sensibilisation des parties prenantes au droit de la Concurrence, au Panorama Andrainarivo. « Nous sommes ici pour constater l’évolution réalisée sur la mise en place du Conseil de la Concurrence à Madagascar et voir les domaines sur lesquels on peut travailler ensemble. Nous voulons également encourager la coopération entre le Conseil de la Concurrence de Madagascar (CCM), avec la Commission de la Concurrence du COMESA (CCC), dans l’application de la politique sur la concurrence. Pour tout cela, une assistance technique sera offerte par le COMESA pour le CCM. Madagascar figure parmi les pays qui arrivent à suivre le processus à temps », a affirmé George Lipimile, chef exécutif de la Commission de la Concurrence du COMESA.
Imperfections. L’association des consommateurs, le secteur privé, le CCM, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les représentants de différents Ministères ont été présents à l’atelier qui s’est tenu les 24 et 25 septembre. Selon ces participants, même si des avancées sont faites, la libre concurrence n’a pas encore d’impacts directs sur les consommateurs. De plus, l’association des consommateurs n’arrive pas encore à jouer convenablement son rôle au niveau du commerce ; les secteurs stratégiques comme ceux du pétrole et des banques doivent être réétudiés, pour le bien des consommateurs. En ce qui concerne le CCM qui a été mis en place la semaine dernière, les consommateurs avancent que ce Conseil devrait être une autorité administrative indépendante, pour que ses responsables ne soient mis sous pression des dirigeants. Pour sa part, le ministre du Commerce et de la Consommation, Henri Rabesahala, a noté que des échanges d’expériences sont prévus avec les 19 pays du COMESA, pour améliorer la concurrence sur le marché interne et externe. « La mission du Comesa a coïncidé avec la mise en place de notre Conseil de la Concurrence. Après cet atelier, le Comesa verra les appuis techniques qu’il peut apporter. D’autant plus que la loi sur la concurrence à Madagascar, date déjà de 2005 », a-t-il affirmé.
Antsa R.