
Les actions de RSE présentées par Faly Rasamimanana, le Directeur général de Faly Export, ont été mises en avant lors d’une rencontre entre les secteurs privés des pays membres du COMESA (Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe) qui s’est tenue dernièrement au Kenya.
En fait, l’objectif consiste à mettre en place en place une norme commune au sein de cette communauté économique régionale tout en promouvant des chaînes d’approvisionnement agro-industrielles durables afin de surmonter toutes les éventuelles barrières non tarifaires. Pour ce faire, « L’application d’un système inclusif s’avère indispensable en commençant au niveau des lieux de production. Nous, le secteur privé, reconnaissons que nous n’avons guère pris nos responsabilités pour pouvoir améliorer la production tant en quantité qu’en qualité. C’est pourquoi, nous avons initié le référentiel HOREB (Hygiène, Organisation, Restauration de l’Environnement et de la Biodiversité) pour développer des filières d’exportation à Madagascar, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de nos activités de RSE. Il s’agit notamment d’allouer une partie de notre bénéfice net à l’amélioration du bien-être des producteurs, surtout au niveau de la santé et de l’éducation de leurs enfants ainsi que de la sécurité alimentaire de leurs familles. Sinon, ces exploitants agricoles n’auront pas la capacité de booster leur production, même si on leur offre des appuis en matière d’intrants agricoles », a expliqué le Directeur général de Faly Export.
Non compétitifs. Au niveau du secteur de transformation agro-industrielle, ce promoteur du système HOREB a soulevé que bon nombre des industries ne sont pas compétitives, et ce, pour de nombreuses raisons. Il s’agit entre autres, de l’utilisation des machines dépassées, moins performantes et consommant beaucoup de gas oil ainsi que de manque d’infrastructures comme les routes pour acheminer les produits et les magasins de stockage respectant les normes. « Madagascar ne sera pas ainsi compétitif tant que le secteur privé ne suit pas l’évolution technologique pour réduire son coût de production. Au niveau des industries agro-alimentaires, les appareils de production et les matériels roulant servant à transporter les produits doivent en principe respecter l’environnement grâce à l’utilisation des énergies propres tels que le gaz et l’électrique. Mais les PME-PMI malgaches ne peuvent pas se permettre de les acquérir faute d’accès facile au financement. D’autant plus que le fonds de garantie est encore insuffisant », a-t-il enchaîné.
Politique économique. Face à cet état de fait, Faly Rasamimanana a suggéré l’implication du secteur privé dans l’élaboration des projets de développement en partenariat avec l’Etat et les bailleurs de fonds. « Nous nous endettons pour mettre en œuvre ces projets alors que cela ne contribue pas assez à l’amélioration de la compétitivité de nos filières d’exportation. C’est dédié souvent au renforcement de capacité des producteurs. Pourtant, ceux-ci n’arrivent même pas à faire vivre leurs familles. En outre, les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) doivent être une institution capable de fédérer toutes les propositions des acteurs concernés pour pouvoir monter des projets servant à apporter des solutions aux entraves au développement du secteur privé », a-t-il rajouté. Par ailleurs, « Ces Chambres Consulaires doivent être les leaders en matière d’élaboration d’une politique économique efficace permettant de faire face à la mondialisation, notamment l’application de la Zone de Libre Echange et de l’Accord de Partenariat Economique. Mais suite au mode d’élection des dirigeants des CCI actuels, on doute sur la recherche des intérêts communs du secteur privé », a conclu le Directeur général de Faly Export.
Navalona R.