
Pour cette année, le comité local de développement (CLD) au niveau de chaque district est doté d’un budget de 200 millions d’ariary. Après avoir mené des lobbyings au niveau de l’Exécutif, les députés sont finalement les présidents de ce comité qui est également composé des chefs de districts et des maires. En tant que présidents, les députés pourraient avoir le dernier mot sur l’utilisation de cette enveloppe annuelle de 200 millions d’ariary. Pour les districts qui ont deux députés, le système de co-présidence est institué. Mais, cette co-présidence pose des problèmes lorsque les deux députés sont issus de deux partis différents qui n’ont pas les mêmes intérêts politiques à défendre, ou qui sont issus du même parti politique, mais qui ne s’entendent pas bien entre eux.
« Zava-bita ». L’enjeu est énorme. Tout est question de « Zava-bita » en vue des prochaines échéances électorales dont les Présidentielles et les Législatives en 2018. Pour les députés, le fonds alloué au CLD de chaque district peut être utilisé à des fins politiques et électoralistes. « Ce fonds nous permet de solutionner les petits problèmes d’infrastructure rencontrés par la population dans nos circonscriptions », a souligné le député Andriatsizehena Benja Urbain, élu à Manakara. En tout cas, l’utilisation de cette enveloppe de 200 millions d’ariary par chaque district nécessite l’élaboration d’un programme précis. Sinon, le budget ne peut être débloqué.
R.Eugène