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jeudi, juillet 3, 2025
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Comité « Loharano » : L’adhésion des habitants oubliée

Le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation est compétent pour mettre en place les comités « Loharano ».

Le président de la République a annoncé la création du comité « Loharano » au niveau des fokontany. Trois mois après cette déclaration, la nouvelle structure n’est toujours pas opérationnelle.

En avril, le président de la République a annoncé la création du comité « Loharano » dans les fokontany. L’objectif a été non seulement de gérer la crise au niveau communautaire en mettant en avant les organisations de proximité, mais aussi de maîtriser la transmission du virus par la mise en œuvre des mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements généralisées au niveau de la population. Pourtant, trois mois après l’annonce du président, le fameux comité n’est toujours pas opérationnel dans les fokontany de la région Analamanga qui sont actuellement touchés de plein fouet par la crise. Et, ceux qui ont pu voir le jour ont été vite torpillés par la population qui regrette de ne pas avoir été consultée avant leur mise en place. Du coup, les comités sont contestés et la démarche est contestable.

Dans une telle entreprise, les responsables qui ont été chargés de mettre en place les comités ont oublié l’importance de l’adhésion des habitants du quartier à la nouvelle structure car l’étape de la consultation large a été brûlée. Beaucoup ont espéré une réunion des habitants du quartier pour plébisciter les nouveaux membres qui doivent siéger dans le comité « Loharano ». Mais cet espoir s’est vite dissipé. Des noms sont « parachutés d’en haut » pour composer l’embryon de la nouvelle structure et l’échec a été au rendez-vous. Maintenant, et depuis la flambée des cas positifs au Covid-19 dans la région Analamanga, le gouvernement se tourne à nouveau vers la communauté pour avoir une meilleure gestion de la crise, mais l’absence d’une organisation solide au niveau des fokontany peut handicaper la démarche. Le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, dont le ministre responsable est aussi président du centre de commandement covid-19, aura fort à faire pour rectifier le tir.

Depuis le reconfinement dans la région Analamanga, des compétences opérationnelles sont transférées au niveau des communautés en appuyant les commerces de proximité dans le cadre de la distribution des filets sociaux de sécurité. Pour éviter les attroupements et les longues files d’attente au niveau des quartiers, les petites commerces ont la charge de fournir les bénéficiaires de ces soutiens sociaux moyennant un bon d’achat offert par le gouvernement à raison de 100. 000 ariary par ménage. Les plus vulnérables sont ciblés par cette mesure qui a pour vocation première, selon le gouvernement, d’atténuer les impacts de la crise au niveau des ménages. Sur le plan sanitaire, les centres de santé de base fortement sollicitées, et ce depuis la flambée des nombres de personnes contaminées. Hier, le ministère de la Santé publique a réitéré la disponibilité de tous les centres de santé de base niveau 2 dans plusieurs quartiers populaires de la région Analamanga pour prendre en charge les malades de l’épidémie. Cette nouvelle orientation a été adoptée pour résorber les hôpitaux qui sont déjà débordés.

Dominique R.

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