
L’histoire permet à un peuple de connaître son identité. Le passé est la racine, une base qui permet à une nation de se dresser. Toutefois, la majorité de la population malgache n’a pas une juste idée de l’itinéraire historique qu’a traversé son pays. D’une part, la négligence provient de l’étourderie collective. Sous un autre angle, l’histoire est sciemment omise. Jugée « dépassée par le temps », cette discipline ne semble pas prise au sérieux.
Alors, la mention d’histoire de l’Université d’Ambohitsaina consacrent une « journée d’étude sur les violences coloniales et précoloniales à Madagascar (1895-1972) » dans l’optique de retracer la frise chronologique volontairement hachurée par des pseudo-conteurs.
« L’objectif est de solder le passé afin de mieux avancer vers le futur », dixit Dr Alexandre Lahiniriko, l’un des membres du comité d’organisation. En effet, le choix du découpage chronologique n’est guère arbitraire. La colonisation s’avère une époque charnière, voire un épisode marquant du pays. En outre, la période postcoloniale hérite en quelque sorte la vision de l’ère précédente. Comment peut-on oublier les six décennies de vie commune avec la France ?
Par ailleurs, d’après le Dr Lahiniriko, l’autre objectif est de sensibiliser dans un premier temps l’opinion sur l’importance de cette période car avec la pauvreté ambulante, parfois on nuance les réalités violentes de la colonisation. Comme si ce passé aurait été « meilleur » par rapport à la période actuelle. Dans un deuxième temps, il s’agit d’attirer l’attention des autorités face au besoin des Malgaches, de mémoire et d’histoire.
Iss Heridiny