La croissance du commerce électronique a déjà transformé le commerce de détail, avec une croissance annuelle à deux chiffres, prévue pour la prochaine décennie. C’est ce qu’ont indiqué les spécialistes auprès de Canon, leader mondial dans le domaine des solutions d’imagerie. D’après eux, les boutiques physiques deviennent plus qu’un espace d’achat, une occasion pour la marque de construire et d’entretenir ses relations avec ses clients. « Avec des consommateurs de plus en plus exigeants, il faut que les marques puissent faire évoluer rapidement leur concept et cette adaptabilité est rendue possible grâce aux décors et ambiances », ont-ils soutenu. Selon les statistiques, un peu moins de 90 % des ventes au détail dans le monde ont encore lieu dans des magasins physiques, ce qui reflète leur attrait durable tant pour les détaillants que les consommateurs, d’après les analyses des spécialistes auprès de Canon. Pour les détaillants, la qualité des magasins physiques jouent un rôle dans les ventes dans 79 % des cas et en stimulant les achats et en augmentant la valeur des marchandises. Pour les consommateurs, le shopping en magasin offre ce que le numérique ne peut pas apporter : une atmosphère, un service client en face-à-face et la possibilité de voir et d’essayer des produits. « Du point de vue du consommateur, le shopping est une question d’expérience client et non de canaux. C’est pourquoi le glissement des dépenses de consommation de la vente au détail au sein des magasins physiques vers le commerce électronique n’entrainera pas la fin du commerce de détail physique. En fait, elle transforme le commerce de détail physique en une expérience immersive et ouvre des possibilités aux fournisseurs de services d’impression spécialisés (PSP) », ont expliqué les représentants de Canon.
Nouveau rôle. Selon toujours les experts, la plupart des détaillants qui continuent de prospérer sont ceux qui adoptent des stratégies « d’omni-canal », se concentrant sur l’offre d’une expérience client homogène sur tous les canaux où ils sont présents – magasins physiques, catalogues, e-commerce, mobile, réseaux sociaux et autres. A noter que le retailtainment et l’économie de l’expérience sont des concepts qui ont vu le jour il y a près de trois décennies, mais qui n’ont réellement commencé à transformer le commerce de détail qu’au cours des dix dernières années. Alors que les détaillants se font de plus en plus concurrence sur la base du « temps bien employé » plutôt que sur la seule offre de produits ou de services, le paysage du commerce de détail évolue vers des environnements de type showroom qui encouragent les consommateurs à découvrir des produits ou des magasins où les cafés, événements ou ateliers invitent les consommateurs à s’attarder. Une stratégie qui finit par rapporter gros…
Antsa R.