La prolifération de produits périmés et hors normes est plus accentuée en période de fête. Dans un même temps, les produits contrefaits sont également nombreux, d’après Mirana Rivo Raharison, directeur de la Consommation et de la Concurrence au sein du ministère. « Des matériaux de construction hors normes ont été récemment interceptés à Tanjombato et les procédures sont en cours, pour la détermination des mesures à prendre. Des personnes de mauvaise foi arrivent jusqu’à moudre des blocs de ciment pour les revendre. Les risques que cela engendre dans les chantiers de construction sont pourtant énormes, sans parler des pertes. En effet, les consommateurs doivent rester vigilants en choisissant les produits, surtout lorsqu’il s’agit de produits alimentaires, de produits cosmétiques, et même d’outillages utiles dans le quotidien tels que le rasoir, lesquels font parfois l’objet de vol de marque ou de remballage de produits usés », a indiqué Lita Rabetsara, président de l’Association de protection des consommateurs, qui collabore avec le ministère du Commerce et de la Consommation dans la lutte contre les produits hors normes.
Sanctions sévères. Au sein de l’Association de protection des consommateurs, une dizaine de plaintes écrites ont été reçues depuis les deux derniers mois. Sur le numéro vert 0343081234, quatre à cinq plaintes par jours sont émises par les consommateurs, selon les responsables. Et pourtant, les sanctions relatives à la commercialisation de produits hors normes, contrefaits ou périmés, peuvent entraîner jusqu’à un emprisonnement ferme, selon les préjudices subis par les victimes. A noter qu’une nouvelle loi sur la garantie et la protection des consommateurs a été votée récemment, dont la promulgation est déjà attendue. Pour l’heure, les consommateurs doivent dénoncer les cas de non respect des réglementations en vigueur. Une campagne d’éducation des consommateurs est actuellement concoctée, selon les responsables auprès du ministère de tutelle.
Antsa R.