
Le gouvernement va frapper fort pour remettre de l’ordre dans le circuit de distribution des PPN perturbé par les profiteurs depuis l’annonce officielle de l’entrée du coronavirus à Madagascar.
Une triste nouvelle transformée immédiatement en opportunité, pour certains commerçants peu scrupuleux, de se faire du profit facile et rapide. Une fois de plus des profiteurs ont fait parler d’eux samedi dernier en usant de moyens illégaux comme la rétention de stock de riz ou l’augmentation subite des prix. Mais les autorités ne vont pas laisser ces mauvaises pratiques puisque des mesures sévères seront prises à l’encontre de ceux qui vont poursuivre leur mauvais chemin
Urgence sanitaire. On rappelle que dans la soirée de vendredi, après l’annonce de 3 cas de coronavirus, le président de la République a décrété en conseil des ministres la situation d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Vent de panique aidant, les consommateurs se sont rués dans les épiceries et les grandes surfaces pour constituer leur stock de PPN, notamment le riz dont les prix ont subitement augmenté. Pire, certains grossistes et détaillants ont caché leur stock. Du coup, les prix se sont envolés. En effet, le prix de référence, de 1.800 ariary le kilo fixé par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat n’était plus respecté puisque le kilo de cette denrée est passé à 2.300 ariary, dans la matinée de samedi. Côté grande surface, les prix n’ont évidemment pas été augmentés, mais l’importante masse de consommateurs venue tôt samedi matin ont vite fait de dévaliser les rayons PPN. En somme, malgré les mesures d’anticipation prises par le ministère en charge du commerce, les profiteurs ont encore une fois fait parler d’eux. Et psychose aidant.
Plus ou moins raisonnables. Heureusement que la situation est revenue plus ou moins à la normale depuis hier, les prix du riz ont commencé à baisser et même si ce n’était pas encore en quantité suffisante, les autres denrées comme l’huile alimentaire, le savon et autres étaient disponibles, à des prix plus ou moins raisonnables. Ce qui confirme l’annonce faite par le MICA, l’existence d’un stock de riz, suffisant pour au moins 3 à 4 mois. Par ailleurs, sur le moyen terme, l’arrivée du riz local est prévue dans les mois qui viennent. En somme, il n’y a visiblement plus de raison majeure de s’inquiéter. Ce d’autant plus que le gouvernement, grâce à la situation d’urgence sanitaire va devoir prendre toutes les mesures légales qui s’imposent pour freiner. Dès aujourd’hui, une équipe mixte composée des éléments du ministère du Commerce, du ministère de la Sécurité Publique et du Secrétariat d’Etat à la Gendarmerie va quadriller les marchés pour procéder aux actions d’usage.
Sur terrain. Des commissaires du commerce, policiers et gendarmes vont ainsi descendre sur le terrain pour remettre de l’ordre dans le circuit de distribution des PPN. « Des sanctions sévères sont prévues contre les profiteurs » annonce-t-on du côté des hauts responsables du MICA. Les forces de l’ordre quant à elles peuvent procéder à des réquisitions de toutes pour réguler le marché. Par ailleurs, les importations de PPN peuvent continuer puisque les transports maritimes de marchandises ne sont pas suspendus. De son côté, le ministère de l’Economie et des Finances, à travers la douane malgache a déjà pris des mesures d’anticipation pour faciliter et sécuriser les arrivées des marchandises, notamment au niveau du port de Toamasina. Des mesures conjointes destinées à protéger le peuple contre ce fléau qu’est le coronavirus qui, espérons-le sera bientôt vaincu à Madagascar et dans le monde. Ensemble, prions Dieu pour cette victoire de l’Humanité contre le Covid 19.
R.Edmond