Le commerce équitable et solidaire n’est pas encore très connu à Madagascar. Par définition, il s’agit d’un système d’échange basé sur le respect, le dialogue et la transparence. Son objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce. En d’autres termes, ce système garantit aux producteurs une juste rémunération de leur travail, et aux consommateurs le caractère équitable de ce qu’ils consomment. Pour ces promoteurs, le commerce peut être utilisé comme un levier de développement et de réduction des inégalités. Dans la Grande Ile, la journée mondiale du commerce équitable a déjà été célébrée deux fois par l’ANCESM (Association nationale du commerce équitable et solidaire de Madagascar). La première célébration était focalisée surtout sur la vente de produits des membres de cette association. Mais les responsables ont reconnu que les consommateurs ne sont pas encore très informés sur le concept et ne sont pas motivés pour l’achat équitable. Ce qui les a poussés à lancer une campagne de sensibilisation, ainsi que l’ouverture officielle de la boutique du commerce équitable à Antananarivo.
Eduquer. Dans cette campagne, des activités de rues ont été menées pour attirer l’attention sur le concept Commerce équitable et solidaire. Ces actions se poursuivront pour la troisième célébration qui se déroulera cette année, le 9 et le 10 mai, pour la sensibilisation, l’éducation et l’information des acteurs du commerce. « Cet évènement vise à présenter au grand public la réalité du commerce équitable à Madagascar, de sensibiliser à l’achat et l’utilisation des produits issus du commerce équitable et solidaire, et enfin d’éduquer la population sur les bonnes pratiques équitables et solidaires », ont affirmé les responsables auprès de l’ANCESM. Dans la Grande Ile, ce concept est reconnu comme une alternative favorisant le développement durable. Le thème de la célébration tourne d’ailleurs autour de cette optique. L’ANCESM véhicule l’idée de réduire les inégalités et de sortir une couche de population de la pauvreté.
Antsa R.