
La facilitation des échanges continue. Un grand pas vient d’être franchi avec le lancement de deux nouveaux projets réalisés en partenariat entre l’Alliance pour la Facilitation des Echanges et le Comité National pour la Facilitation des Echanges (CNFE).
Numérisation. Le commerce extérieur se met à l’heure du numérique avec la mise en place des certificats « ePhyto » et du dispositif douanier de « décisions anticipées ». Ces deux projets reflètent l’engagement du gouvernement à renforcer l’attractivité commerciale du pays et à stimuler la croissance des entreprises en numérisant les procédures pour réduire les coûts et les délais des processus commerciaux. Les procédures douanières seront rationalisées et simplifiées tant pour les exportateurs que pour les importateurs et entraîneront un plus grand respect de la réglementation fiscale. Ainsi, le projet « ePhyto » numérisera les certificats phytosanitaires requis pour le commerce international des végétaux et des produits végétaux. Ces certificats déterminent la provenance des marchandises et surtout leur conformité aux normes sanitaires de chaque pays. Grâce à cette numérisation, les échanges se feront plus rapidement car il n’y aura plus d’échanges de certificats version papier. L’Alliance aidera Madagascar dans ce processus de numérisation qui rendra les échanges commerciaux plus fluides, moins coûteux et plus faciles à comprendre pour les opérateurs. Une procédure moins lourde en somme et qui contribuera à augmenter le flux des produits végétaux qui représentent déjà 35% des exportations malgache en 2019.
Décision anticipée
Le deuxième projet consiste à mettre en place un dispositif de « décision anticipée » sur la classification tarifaire et l’origine douanière. Il permettra, notamment, de donner aux entreprises la possibilité de bénéficier d’un avis juridique sur l’application de la législation douanière avant l’opération d’importation ou d’exportation. Cet avis est contraignant, uniformément appliqué par les douanes et valide pour une période déterminée, généralement plusieurs années. Les deux projets sont mis en œuvre en collaboration avec le Comité National de Facilitation des Echanges (CNFE). Ce comité comprend des représentants de l’administration et du secteur privé, notamment la Direction générale des Douanes et le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. « Le CNFE s’est fixé comme objectifs de réduire de 50% le délai de passage aux frontières et de 15% les coûts liés au dédouanement d’ici à 2023 », a déclaré Ernest Zafivanona Lainkana, Directeur général des Douanes et non moins Co-Président du CNFE. Le lancement de ces deux projets a eu lieu hier après-midi à l’hôtel Colbert.
R.Edmond.