
Une ruée des consommateurs a été observée dans tous les marchés de la capitale durant la journée de vendredi et samedi matin en attendant le passage du cyclone tropical Batsirai.
Les fruits et légumes ont été pris d’assaut par les consommateurs. Face à ce constat, de nombreux commerçants ont profité de cette occasion pour augmenter de manière déraisonnable les prix de leurs produits. « Les prix affichés par nos fournisseurs ont augmenté, c’est la raison pour laquelle, nous étions également obligés de réviser les nôtres », a donné une commerçante comme explication de cette hausse importante du prix des fruits et légumes. A titre d’illustration, les carottes s’acquièrent entre 3 000 Ar le kilo tandis que les pommes de terre se vendent aux environs de 3 500 Ar le kilo. Le prix du kilo du haricot vert s’élève à 4 000 Ar. Il en est de même pour les concombres et les tomates, sans parler des vols au niveau des unités de mesure.
Faiblesse du pouvoir d’achat. Puisque ce n’est pas à la portée de toutes les bourses, les vendeurs de légumes ont réduit la quantité de produits pour maintenir les prix à payer par les consommateurs. Ils offrent entre autres, trois tiges de persil pour 200 Ar au lieu d’une botte, il y a quelques jours. Une tomate est vendue entre 400 Ar et 500 Ar. Quant aux poireaux et céleris, on ne peut les acquérir qu’à 5 00 Ar et ce, pour trois petites tiges seulement. Quant aux fruits, une pièce de mangue se vend entre 1 000 Ar et 1 500 Ar tandis qu’une pomme se procure à 500 Ar. Il en est de même pour les brèdes comme le tyssam ou les choux de Chine, une petite botte contenant quatre tiges au maximum, est vendue à 400 Ar. Force est de reconnaître que bon nombre de ménages malgaches vivant dans la capitale n’ont plus les moyens d’acheter des fruits et des légumes au kilo en raison de la faiblesse de leur pouvoir d’achat.
Quantité limitée. Parlant du riz, le produit de première nécessité par excellence, certains commerçants ont également osé augmenter le prix, atteignant 1 000 Ar le kapoaka, durant les journées de vendredi et de samedi dernier. Quant aux grains secs, « c’est vendu à 1 500 Ar le kapoaka au lieu de 1 000 Ar à 1 200 Ar le kapoaka, jeudi dernier. Cette spéculation est inacceptable », a témoigné une mère de famille qui a fait ses emplettes samedi matin au marché d’Analakely. Au niveau des épiceries, les pâtes, le savon et l’huile ont été très prisés par les consommateurs. Leurs prix n’ont pas changé. Et dans les grandes surfaces, la quantité de produits pouvant être achetés par les consommateurs a été limitée pour ne citer que le pain, les pâtes et l’huile, et ce, pour éviter la spéculation.
Navalona R.